Le "puppy blues", ou quand l’arrivée d’un chiot rime avec déprime
Prendre un chiot n’est pas forcément de tout repos. Car ces petits animaux ont des besoins, comme n’importe quel bébé. Les propriétaires de chiots peuvent donc se sentir dépassés devant l’ampleur de la responsabilité qui pèsent sur leurs épaules. Et vivre un véritable "puppy blues", d’après une étude finlandaise.
Des chercheurs affiliés à l’université de Helsinki ont constaté l’existence de ce phénomène après avoir recueilli les témoignages d’une centaine de propriétaires canins, qui avaient vécu des bouleversements émotionnels après avoir accueilli un chiot chez eux. Ils se sont servis de ces déclarations pour créer un questionnaire sur le "puppy blues" auquel ont répondu plus de 2000 maîtres.
Le "puppy blues" se traduit par un changement d’humeur transitoire qui survient dans les jours qui suivent l’arrivée du chiot. Les symptômes se manifestent principalement par de l'anxiété, de la frustration et de l'épuisement. "Ces émotions apparaissent souvent simultanément, mais dans certains cas, l'une ou deux d’entre elles peuvent être plus proéminentes", explique Aada Ståhl, coautrice de l’étude, dans un communiqué.
Les maîtres qui prennent un chiot sont souvent dépassés par l’arrivée de ce nouvel "enfant". Ils doivent d’une part effectuer toutes les démarches administratives inhérentes à l’achat ou à l’adoption d’un toutou, et aménager leur foyer en conséquence. Autant d’étapes qui peuvent devenir une source de stress importante. D’autant plus qu’une fois le chiot à la maison, tout ne se déroule pas toujours comme on se l’était imaginé. Ce nouvel arrivant peut être perturbé par tous les changements dont il fait l’expérience, ce qui le pousse à rester sur ses gardes. De quoi déstabiliser son maître.
Dans ce contexte, on comprend pourquoi des propriétaires de chiot peuvent momentanément souffrir du "puppy blues". "Un peu moins de la moitié des propriétaires [que nous avons interrogés] disent avoir vécu des émotions négatives quand ils ont accueilli leur chiot, et seuls 10% d'entre eux rapportent des niveaux de stress les plus élevés. Cela correspond à la prévalence de la dépression postnatale", déclare Hannes Lohi, professeur en sciences bio-vétérinaires à l’université de Helsinki, dans le même communiqué.
Heureusement, le "puppy blues" n’est pas une fatalité. Hannes Lohi et ses confrères ont remarqué que les propriétaires canins qui l’ont vécu n’en gardent pas nécessairement un mauvais souvenir. Comme s’ils ne gardaient que le bon.
Cette étude parue dans est l’une des premières consacrée au "puppy blues", bien que ce phénomène soit connu depuis longtemps des propriétaires canins. Elle témoigne des difficultés que peuvent rencontrer les maîtres à l’arrivée d’un chiot dans leur foyer, afin de les aider à mieux appréhender cette forme particulière de parentalité.