Les propriétaires de chats seraient-ils plus laxistes que ceux des chiens, en matière de prévention ? C'est en tout cas ce que laissent croire les statistiques : à peine un chat sur deux (contre deux chiens sur trois) serait à jour de leur vaccin. Et c'est encore pire pour les traitements anti-parasitaires …
Alors que les chats qui ont accès à l'extérieur ont bien plus de risques qu'un chien en laisse de faire une mauvaise rencontre (en croisant un collègue malade) ou de contaminer les jardins du voisinage via leurs excréments, trop peu de propriétaires s'intéressent à la prévention. Stériliser un chat avant sa puberté est certes vivement conseillé pour limiter ses envies d'explorer d'autres territoires (et surtout pour prévenir les tumeurs mammaires chez la chatte), mais cela ne résout pas tout : même un chat ne sortant jamais de son appartement encourt des risques infectieux, car vous lui ramenez des germes sous vos chaussures...
Les vaccins de mon chat
Le chaton peut être vacciné contre plusieurs maladies graves, mais heureusement, plusieurs vaccins peuvent être pratiqués simultanément. Selon le European Advisory Board on Cat diseases, on peut donc protéger son chat contre :
- Leucose féline (à l'origine d'une immunodéficience et de tumeurs) : une injection vers 8-9 semaines, avec un rappel à 12 semaines.
- Panleucopénie infectieuse féline ou "typhus du chat" : une injection vers 8-9 semaines, avec un rappel à 12 semaines.
- Coryza (qui peut entraîner des troubles respiratoires chroniques à vie) : une injection vers 8-9 semaines, avec un rappel à 12 semaines.
- Chlamydiose (affection bactérienne à l'origine de troubles oculaires et respiratoires) : une injection vers 8-9 semaines, avec un rappel à 12 semaines.
- Rage : la vaccination n'est possible qu'à partir de l'âge de 3 mois (idéalement entre 12 et 16 semaines).
Une injection supplémentaire à l'âge de 4 mois est recommandée pour certaines maladies dans certaines situations (en particulier la panleucopénie et le coryza).
A l'âge adulte, le vétérinaire cible les maladies que votre chat risque d'attraper en fonction de son mode de vie : par exemple, le rappel contre la panleucopénie est conseillé à tous les chats, alors que celui contre la chlamydiose est plutôt proposé aux chats vivant en collectivité. Et pour tous les chats qui sortent, le rappel annuel contre la leucose est vivement conseillé. Quant au vaccin contre la rage, il est par exemple exigé pour passer les frontières.
Gérer la bonne santé de votre chat
Cette fois, il y va aussi de votre sécurité car les chats peuvent transmettre des vers intestinaux à l'homme. Or il n'est pas normal de laisser vagabonder un chat non vermifugé, au risque qu'il contamine des jardins de maisons où vivent des femmes enceintes et des enfants ! Pour le choix des vermifuges et la fréquence d'administration, demandez conseil à votre vétérinaire car cela dépend de son mode de vie. De façon générale, on doit vermifuger après une infestation par des puces (elles ont pu lui transmettre un ténia), avant un vaccin car la présence de vers diminue l'efficacité de l'immunité et au minimum une à deux fois par an pour un chat qui ne sort jamais de chez lui (au moins 4 fois plus souvent pour les chats en vadrouille).
Les traitements antiparasitaires de votre chat
Pensez enfin à prévenir l'infestation par des puces, car si vous en trouvez une sur son pelage, sachez qu'il y en a alors presque 100 fois plus sous forme de larves et oeufs de puces dans votre maison et qu'il vous faudra alors traiter le chat et l'ensemble de votre habitat !
Une fois la présence de puces décelée, il faut agir au plus vite afin qu’elles ne se propagent encore plus et qu’elles ne déposent des larves partout dans votre habitat. Différents traitements spécifiques, vendus en pharmacie ou chez le vétérinaire, permettent de se débarrasser des puces sur votre chat. Découvrez toutes les solutions dans notre dossier consacré aux traitements anti-puces.