La fin des tests sur les animaux pour les produits cosmétiques français exportés en Chine
La France devient le premier pays européen à cesser les tests sur les animaux sur les produits cosmétiques exportés en Chine.
C’est une nouvelle étape de franchie dans la cosmétique. Les produits français exportés en Chine ne sont désormais plus testés sur les animaux par les autorités chinoises avant la mise sur le marché. Pour ce faire, les fabricants doivent présenter un certificat délivré par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) attestant de la conformité aux Bonnes Pratiques de Fabrication ainsi que d’une évaluation de la sécurité. Avec cette nouvelle règlementation, la France devient le premier pays de l’Union Européenne à pouvoir exporter ses cosmétiques en Chine sans tests sur les animaux.
Des efforts depuis 2009
Pour les produits cosmétiques, les tests sur les animaux sont interdits dans l’Union Européenne depuis 2009. Or, la Chine est l’un des pays qui continue de tester sur les animaux avant de mettre ses produits sur le marché. Depuis cette règlementation de 2009, le secteur de la cosmétique s’engage alors à proposer des alternatives à ces tests (modélisation informatique, tests sur une puce microfluidique…) afin de convaincre le pays asiatique de stopper ce protocole. Il existe à ce jour plus de 200 alternatives aux tests sur l’espèce animale.
Une avancée s’est alors produite en Chine en 2014. Des produits fabriqués et vendus en Chine comme des shampoings, des gels douches et du maquillage, ne sont plus testés en amont sur les animaux. Mais, certains cosmétiques tels que les colorations capillaires et les protections solaires, restent quant à eux, soumis à ces tests. Pour Patrick O’Quin, président de la FEBEA, cette nouvelle étape de 2021 est réjouissante : "Le secteur cosmétique est le seul à avoir totalement interdit, en Europe, les tests sur les animaux, et nous sommes heureux de continuer à faire évoluer la réglementation dans d’autres parties du monde. Cet accord permettra également aux entreprises cosmétiques françaises d’exporter de manière plus fluide et rapide en Chine. Ce pays est aujourd’hui notre deuxième partenaire commercial", explique-t-il dans un communiqué.