Mise en garde contre les piercings et tatouages
Les tatouages et les piercings ont toujours le vent même en poupe même s'ils sont souvent décriés tant sur le plan esthétique que sanitaire. Aujourd'hui, devant le nombre de complications dues à ces pratiques (allergie, contaminations tuberculeuse ou hépatiques, endocardites et même gangrène), l'Académie de médecine demande que les séances de tatouages et de piercings bénéficient des mêmes conditions de sécurité que les actes médico-chirurgicaux. L'Académie souhaiterait que les gestes qu'elle juge les plus dangereux (piercings sexuels et intra-buccaux) soient purement et simplement interdits en France. Mais en attendant une éventuelle interdiction, elle demande que des mesures très strictes soient prises afin de limiter les risques. En plus de l'encadrement médical, l'Académie demande que tous les tatouages et piercings soient couverts par une assurance privée. C'est cette assurance qui prendrait en charge le coût du traitement d'éventuelles complications et non plus l'Assurance Maladie comme c'est le cas actuellement. Elle émet un certain nombre de recommandations concernant, notamment, l'information des futurs clients en particulier sur les risques encourus, la nécessaire autorisation parentale pour les mineurs, la conformité aux normes des locaux d'exercice de ces pratiques et du matériel utilisé et inséré, l'indispensable formation du personnel qui y travaille et le nécessaire contrôle par les autorités sanitaires ainsi que l'interdiction du don du sang au cours de l'année qui suit. En France, il n'est pour l'heure pas possible de chiffrer le nombre d'infections et d'aggravations causées par les piercings et tatouages, la France n'ayant jamais diligenté d'études dans ce domaine. L'Académie de Médecine souhaite ainsi que la France rattrape son retard, car notre pays ne dispose d'aucune réglementation spécifique quant à ces pratiques, contrairement à d'autres pays européens.