"Pôles d’appui à la scolarité" : quelles sont ces solutions pour les élèves en situation de handicap ?
Ce jeudi 16 mai, le Premier ministre Gabriel Attal a présidé un comité interministériel du handicap (CIH) au cours duquel il a fait plusieurs annonces concernant l’accompagnement des enfants en situation de handicap à l’école. Qu’en pensent les associations ? Doctissimo a interrogé Florent Chapel, président d’Autisme Info Services.
Gabriel Attal s’attaque dès le mois de mai à la rentrée prochaine des élèves en situation de handicap. Le Premier ministre a fait plusieurs annonces, dont celle de "pôles d’appui à la scolarité" pour un meilleur accompagnement de ces élèves à besoins particuliers.
Quatre départements testeront la mesure, avant sa généralisation
Le Premier ministre a ainsi annoncé la mise en place de nouveaux dispositifs pour permettre aux écoles de mettre en œuvre plus rapidement des aides adaptées pour les élèves handicapés.
Déployées à partir de la rentrée prochaine, ces mesures seront tout d’abord mises en place dans quatre départements seulement : l’Aisne, la Côte-d’Or, l’Eure-et-Loir et le Var. Ces pôles seront constitués d’un enseignant référent et d’un éducateur spécialisé.
Différentes missions pour les pôles d’appui à la scolarité
Ces deux personnels de l’Education nationale seront chargés de différentes missions : être les interlocuteurs des familles, mais également des soutiens pour les enseignants, en charge de ces élèves en situation de handicap.
Pour ces derniers aussi, les deux membres des pôles d’appui à la scolarité pourront attribuer du matériel adapté, déclencher des interventions de professionnels du médico-social, ou éventuellement interpeller la Maison départementale des personnes handicapées si besoin. Le gouvernement envisage à terme, en 2027, d’en créer 3000, dans toute la France.
En parallèle, le métier d’accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) devrait être mieux reconnu. En effet, Gabriel Attal souhaite demander aux ministres de l’Education nationale et des Personnes handicapées de réfléchir à la manière dont pourraient être revalorisé ce métier qui compte 140 000 personnes.
"Toute initiative est bonne à prendre et si elle est bien menée, cela peut fonctionner"
Interrogé par Doctissimo, Florent Chapel, président de l’association Autisme Info Service, salue cette initiative. "Je tiens à rappeler que la loi de 2005 prône une inclusion des enfants en situation de handicap à l’école" souligne-t-il. "Cela fait bientôt vingt ans qu’elle existe et on constate qu’à l’échelle nationale, de grandes disparités perdurent".
Pour le président d’Autisme Info Service, les enfants à besoins spécifiques évoluent toujours mieux auprès d’enfants typiques, il faut donc réfléchir à des dispositifs qui fonctionnent. "Toute initiative est bonne à prendre : si elle est bien menée, avec le personnel et les moyens qu’il faut, elle peut aboutir et perdurer". Avant de rappeler que l’école est nécessaire pour les enfants en situation de handicap et "que plus ces enfants sont intégrés à la société, moins ils lui coûtent cher".