La cantine d'aujourd'hui ne doit plus être celle d'hier, et les parents sont d'accord
Equilibre nutritionnel, qualité des ingrédients, présence de produits bio mais aussi réduction du gaspillage alimentaire... Les défis de la cantine scolaire sont immenses. En cette rentrée, les parents sont pourtant prêts à amorcer un changement de modèle.
Ah ! la palette à la diable, le dégoulinant cordon bleu, les carottes vapeur sans goût, les frites à volonté... Qu'on l'ai aimé ou qu'on l'ai détesté, nos souvenirs d'école sont inévitablement liés à ceux de la cantine. S'il s'agit d'un moment de convivialité, important en matière d'apprentissage de la vie en communauté, son modèle est remis en question depuis plusieurs années tant sur le plan environnemental en raison du gaspillage qu'au niveau nutritionnel. Des engagements ont pourtant été pris, avec la loi Egalim qui a fixé un objectif d'offrir au moins 50% de produits dits "durables" et "de qualité" en valeur d'achat dans les cantines, dont au moins 20% de produits biologiques. Force est de constater que cet engagement n'est pas vraiment respecté. Au début de l'été, l'Association des maires de France avait révélé que seules 18% des cantines respectaient effectivement ce seuil de 50%. En cause : des difficultés pour s'approvisionner mais aussi une hausse des prix.
La formule de la cantine doit changer, et les parents y sont prêts. D'après une étude OpinionWay réalisée pour Scolarest, un acteur de la restauration des établissements d'enseignement, la quasi-totalité (96%) l'imagine capable de s'adapter en quantité non seulement en fonction de l'appétit du jour mais aussi des goûts. Si hier la cantine était bien souvent associée au mauvais goût et au fait de devoir se forcer, les considérations ont évolué.
La qualité des ingrédients est devenue le critère le plus important, aux yeux de 56% de parents. Précisément, on parle d'aliments étiquetés Label Rouge ou bio. La saveur et l'adaptation des portions selon l'envie des enfants interviennent en deuxième choix (53% chacun). Même un tiers des enfants le disent : il y en a trop dans l'assiette ! Un avis particulièrement partagé par les 6-10 ans. En général, les légumes sont bien trop importants en termes de quantité, jugent 46% d'écoliers, tout comme l'entrée pour 44%. Le gaspillage est une réalité : 24% des parents considèrent que leurs enfants ne terminent pas leur repas.
La bonne nouvelle tout de même, c'est l'acceptation des repas végétariens. Aussi étonnant que cela puisse paraître, 59% des enfants déclarent vouloir en manger plus souvent, contrairement à seulement 20% des parents. Rappelons que la loi Egalim impose d'en servir au moins un par semaine.
*Cette étude OpinionWay pour Scolarest (Compass Group France) a été réalisée en juin 2024 auprès d’un échantillon de 981 parents ayant au moins un enfant de 6 à 18 ans mangeant à la cantine (issu d’un échantillon représentatif de parents d’enfants âgés de 6 à 18 ans) et 923 enfants âgés de 6 à 18 ans mangeant à la cantine.
ETX Studio
