JO : ces athlètes remarquées pour leurs prouesses sportives... mais aussi pour leur engagement féministe

AFP/Relaxnews Agence de Presse

Pour la première fois dans l'Histoire, les hommes et les femmes concourent en nombre égal aux Jeux Olympiques et aux Jeux Paralympiques 2024. Mais si le Comité international olympique peut se targuer d'une parité parfaite entre les athlètes, cela n'a malheureusement pas suffi à annihiler les attaques sexistes, racistes ou grossophobes qui entachent et gangrènent le monde du sport. La preuve avec plusieurs sportives qui ont dû essuyer des commentaires sexistes, grossophobes et racistes dès l'annonce de leur participation à la compétition. Heureusement, les athlètes sont pleines de répartie et n'hésitent pas à riposter haut et fort, à l'instar de ces trois championnes.

Simone Biles 

Considérée comme l'une des plus grandes gymnastes artistiques du monde, elle vient de remporter une triple médaille d’or dans sa discipline aux JO 2024. À l’âge de 27 ans, cette championne n’a pas non plus la langue dans sa poche et sait faire valoir ses droits. Critiquée par les internautes sur sa coupe de cheveux, l'Américaine n’a pas hésité à répliquer sur les réseaux sociaux, dénonçant du même coup la discrimination capillaire et raciste à laquelle les femmes noires sont confrontées. "La prochaine fois que vous voulez parler des cheveux des filles noires, JUSTE NE LE FAITES PAS", a-t-elle d’ailleurs posté sur son compte Instagram, le 20 juillet dernier, en réponse à ces commentaires. 

Ce n’est pas la première fois que la championne américaine fait entendre sa voix : lorsqu’elle avait 20 ans, elle a révélé avoir été agressée sexuellement par Larry Nassar, ex-médecin de l'équipe nationale américaine de gymnastique féminine, comme plusieurs gymnastes. En 2021, Simone Biles a également fait couler de l’encre aux JO de Tokyo en déclarant forfait lors de la compétition au stade des finales par équipe, en évoquant des souffrances psychologiques. Une décision qui a contribué à lever le tabou de la santé mentale chez les athlètes de haut niveau. 

Romane Dicko 

Deux médailles, dont une d’or pour les épreuves en équipe. C’est le palmarès olympique remporté par la judokate française Romane Dicko aux JO 2024. Championne du monde dans la catégorie des plus de 78 kg et double médaillée olympique à Tokyo en 2021, elle est souvent dépeinte comme l’une des judokates les plus prometteuses de sa génération. Mais l’athlète de 24 ans est aussi connue pour ses positions anti-racisme et son engagement dans la promotion du body positivisme.

Sur les réseaux sociaux et dans ses interviews accordées aux médias, elle promeut, le plus souvent en se référant à son propre vécu, la diversité de tous les corps. "Qui croit encore en 2024 que les personnes qui font du sport de haut niveau sont forcément fines et sèches ? Je fais du haut niveau et j’ai des bourrelets. Oui, ça existe. Et ça ne m’a pas empêchée de faire du judo à un très haut niveau. Ni de gagner les Championnats du monde, ça ne m’a pas empêchée d’être médaillée olympique à Tokyo”, écrivait-elle sur son compte TikTok une semaine avant le début des JO 2024. Un post en réaction du cyberharcèlement que la judokate a subi, confrontée à une série de messages grossophobes postés par les internautes en réaction à l’annonce de sa participation aux JO 2024. 

Ilona Maher 

Également attaquée sur son physique et son poids, la joueuse de rugby américaine Ilona Maher, couronnée d’une médaille de bronze aux JO de Paris, se démarque, elle aussi, pour son engagement contre la grossophobie. Sur son compte Tiktok, qui compte désormais plus de 2 millions d’abonnés, elle publie régulièrement des messages inspirants, invitant à célébrer tous les types de corps. "Reconnaissez-vous dans ces athlètes. Vous aussi, vous pouvez faire des choses incroyables”, clame-t-elle dans une vidéo postée sur son compte le 26 juillet, date d’ouverture officielle des Jeux de Paris.