Sexisme, racisme, homophobie : le monde du sport reste un terrain fortement propice aux discriminations
Dans l'univers du sport, les préjugés racistes, sexistes et homophobes ont la vie dure, comme le montre la nouvelle enquête sur les mixités, réalisée par l'association comité éthique & sport.
Alors que la Coupe du monde féminine de football 2019 s'est ouverte ce vendredi 7 juin, un rapport publié par le l'association comité éthique et de sport montre que les inégalités hommes-femmes restent très ancrées dans le domaine du sport.
Exemple édifiant : si la légitimité des femmes pour entraîner des hommes dans le sport est quasi-totale (98%) aux yeux des sondés et que 72% des personnes interrogées déclarent connaître une femme qui entraîne des hommes dans le sport, seulement 20% sont capables de citer un nom.
Malheureusement, le sexisme n'est pas le seul facteur de discrimination observé dans le monde du sport : 34% des personnes interrogées indiquent avoir déjà assisté à une agression liée au racisme. Pour près de la moitié des répondants (43%), la pratique du sport en France peut être compliquée selon sa couleur de peau, et peut constituer un frein pour le sport de haut niveau selon un quart d'entre eux.
Par ailleurs, 27% des sondés pensent que l'homosexualité n'est pas acceptée dans le sport amateur en France. Les personnes en situation de handicap ne sont pas non plus épargnées : 12% de l'échantillon déclare avoir déjà assisté à une agression liée à un handicap ou déjà subi des discriminations en raison d'un éventuel handicap (6%).
"Les chiffres clés doivent nous alerter sur la nécessité de poursuivre les efforts et la prise de conscience autour du manque de mixités dans le sport et par extension dans la société", estime Véronique Lebar, Présidente de l'association comité éthique et sport.