Une Palestinienne accouche de quadruplés en pleine guerre dans la bande de Gaza
Dans le sud de Gaza, à Deir el-Balah, une jeune femme a donné naissance à quatre nouveaux-nés prématurés. S'ils sont tous en vie, certains manquent cruellement de soins.
C’est un accouchement exceptionnel qui a eu lieu le 18 décembre. Au milieu des bombardements, une jeune Palestinienne a donné la vie à quatre nouveaux-nés, dont un pesant à peine un kilo.
La jeune mère a accouché par césarienne
Iman Al-Masry a vécu l’impensable : c’est, en pleine guerre, qu’elle a donné naissance à ses quadruplés.
La jeune mère avait déjà dû fuir les combats entre le Hamas et Israël, en quittant sa maison pour rejoindre le sud de la bande de Gaza.
"Je n’ai emporté avec moi que quelques vêtements d’été pour mes enfants", révèle-t-elle à l’AFP. "Je pensais que la guerre ne durerait pas plus d’une semaine ou deux et que nous rentrerions chez nous."
Sauf qu’en réalité, la guerre a continué... et a aggravé son état de santé.
"La distance m'a fatiguée et affectée ma grossesse. Je suis allée chez le médecin qui m'a dit que j'avais des signes d'un accouchement prématuré. Ils m'ont donné des injections pour stabiliser la grossesse", explique-t-elle à l’AFP.
Résultat ? À seulement huit mois de grossesse, la jeune femme est déclenchée. Elle donne alors naissance à des quadruplés, par césarienne, à Deir el-Balah.
Le quatrième bébé est sous surveillance médicale
Si trois des nouveaux-nés - Yasser, Tia et Lynn - résident auprès d’elle, dans une salle de classe d'une école à Deir el-Balah, le petit dernier, Mohammad, est sous surveillance médicale dans un hôpital du camp de Nousseirat.
"L'état de santé du quatrième bébé était instable. Il ne pèse qu'un kilo. Il peut ne pas survivre", révèle la jeune maman, qui n’a pas vu Mohammad depuis sa naissance. "Je m'inquiète pour lui, mais la route est dangereuse", pour aller lui rendre visite.
C’est un ami de la famille qui le surveille.
Des carences alimentaires importantes
Les autres enfants ne sont pas pour autant préservés des méfaits de la guerre, puisque la famille peine à se restaurer.
Tia, un des bébés prématurés, souffre de jaunisse, mais sa mère ne peut l’allaiter correctement.
"Elle doit être allaitée pour réduire la maladie et ma femme a besoin de manger des aliments qui contiennent des protéines, mais je ne peux pas lui en fournir. Mes enfants ont besoin de lait et de couches", confie le père de famille.
A titre de rappel, si une petite partie des enfants nourris au sein (15 %) développent une jaunisse liée à l’allaitement - qui disparaît sans soins particuliers - dans de très rares cas, le taux de bilirubine augmente au point d’entraîner des dommages au cerveau.