Grossesse : l’athlète Tori Bowie est décédée suite à une pré-éclampsie
L’annonce de son décès, survenu le 23 avril dernier, avait laissé le monde de l’athlétisme sous le choc ; on sait aujourd’hui quelles sont les causes de sa mort prématurée.
Tori Bowie, championne du monde du 100 mètres en 2017 et triple médaillée olympique américaine a été retrouvée morte à son domicile le 23 avril avril dernier alors qu’elle était enceinte de 8 mois. Quelques jours plus tard, l’annonce officielle se répand dans les médias, notamment américains qui pleurent une athlète et une future mère de famille. De nombreuses rumeurs circulaient sur les circonstances de ce décès prématuré. Le rapport d’autopsie a été dévoilé il y a quelques jours…
Tori Bowie, un décès suite à une complication de la grossesse
Selon les éléments du rapport d’autopsie, la jeune femme de 32 ans était sur le point d’accoucher lors de son décès. En effet, le travail avait commencé selon les experts médecins légistes. Il apparaît selon ces derniers que Tori Bowie aurait succombé à une complication de la grossesse : une éclampsie. Il s’agit de crises convulsives, potentiellement fatales, provoquées par une hypertension artérielle intracrânienne chez la femme enceinte. L’éclampsie est une complication d’une maladie fréquente de la grossesse : la pré-éclampsie. “La pré-éclampsie survient dans 70 à 75% des cas lors d’une première grossesse” selon l’Inserm. “La pré-éclampsie est une pathologie de la grossesse caractérisée par une élévation de la pression artérielle accompagnée d’une élévation de la quantité de protéines présente dans les urines” peut-on lire sur le site de l’Inserm. Non traitée, cette pathologie peut entraîner de graves complications chez la mère : éclampsie, hémorragie cérébrale, insuffisance rénale, décollement placentaire entraînant une hémorragie interne, syndrome HELLP (augmentation de la destruction des globules rouges dans le foie, inflammation du foie), diminution du nombre des plaquettes sanguines qui entraîne un risque accru d’hémorragie. D’autre part, cette maladie est également dangereuse pour l’enfant à naître. D'ailleurs, elle est responsable d’un tiers des naissances de grands prématurés. Cette affection est également une des principales causes de retard de croissance intra-utérine. Enfin, dans 2 à 5% des cas, le bébé décède avant sa venue au monde.
Les signes d’une pré-éclampsie sévère
Pour prévenir la survenue de la maladie, la sage-femme ou le gynécologue se sert du bilan mensuel de la femme enceinte, notamment sa prise tension et la recherche de protéines dans les urines. Certains signes peuvent indiquer une pré-éclampsie sévère, à savoir :
- Des maux de tête ou céphalées ;
- Des troubles visuels qui se caractérisent par une sensibilité anormale à la lumière, des tâches ou zones de brillance devant les yeux, une vision trouble, diplopie (vision double), l’impression d’avoir des mouches devant les yeux ;
- Des acouphènes ;
- Des douleurs abdominales accompagnées ou non de nausées, et vomissements ;
- diminution de la quantité des urines ;
- œdèmes et prise de poids rapide, en quelques jours.
Face à l’un de ses symptômes, il convient de se rendre rapidement aux urgences gynécologiques afin que les médecins puissent faire un bilan et mettre en place le traitement adapté.