Alcoolisation fœtale : de plus en plus de pères s'engagent aux côtés des futures mères
En ce journée mondiale de prévention du syndrome d’alcoolisation fœtale, de nouvelles études font le point. Si le combat n’est pas terminé pour parvenir à des grossesse sans alcool, les chiffres en France sont plutôt encourageants. Avec une bonne nouvelle : les pères en font une cause personnelle.
En France, actuellement, environ 500 000 personnes souffriraient des conséquences des consommations d'alcool de leur mère. Et si l’on sait pertinemment que l’alcool est mauvais pendant la grossesse, seul un Français sur 2 déclare connaître le Syndrome d’Alcoolisation Foetale et les troubles causés par l’alcoolisation fœtale. Fort heureusement, les mentalités évoluent et les comportements aussi.
La part des futurs papas solidaires en hausse
A l'occasion du 9 septembre, journée mondiale de prévention du syndrome d’alcoolisation fœtale, SAF France a ainsi présenté les résultats d'une étude sur le comportement des compagnons durant la grossesse de leur partenaire. L'enquête, menée en collaboration avec le cabinet d’études OpinionWay, révèle que 53% des hommes ont volontairement cessé ou diminué leur consommation d'alcool pour soutenir leur partenaire durant la période de grossesse.
- 8% des hommes déclarent arrêter de boire de l'alcool pendant la grossesse de leur partenaire ;
- 45% des hommes ont déclaré diminuer leur consommation pour soutenir leurs compagnes enceintes ;
- 31% n’ont pas arrêté ou diminué leur consommation d’alcool ;
- 16% n’ont rien changé car ils ne consomment pas d’alcool.
Pour le Dr Denis Lamblin, Président de SAF France, ces résultats montrent un progrès conséquent :
“Ces chiffres sont encourageants et témoignent de l'impact positif de nos campagnes de sensibilisation. Ils démontrent que les actions menées en régions et au niveau national se traduisent par des changements concrets dans les comportements familiaux. Dès le désir de grossesse, l'implication des pères est essentielle pour soutenir les futures mères dans une grossesse sans alcool.”
La consommation pendant la grossesse reste un défi d’actualité
Pour autant, cette implication masculine dans la lutte contre l’alcool durant la grossesse ne saurait éclipser un problème toujours présent, puisque la consommation d'alcool durant la grossesse concerne encore 27% des Françaises (38% en Île-de-France). La raison principale évoquée ? Ces mères ne connaissent pas les réelles conséquences de l’alcoolisation fœtale.
Chaque année en France, il est estimé que 15 000 bébés naissent avec des troubles causés par l'alcoolisation fœtale, un nombre alarmant qui reflète la première cause de handicap évitable. Ces troubles peuvent entraîner des handicaps à vie en termes de santé, de développement cognitif et de comportement social. La nécessité d'intensifier les efforts de prévention est donc urgente pour réduire ces chiffres et protéger les générations futures.