Le collectif "Toutes contre les violences obstétricales et gynécologiques" dévoile sa carte des France des violences obstétricales
En mai dernier, le collectif “Toutes contre les violences obstétricales et gynécologiques” lançait une enquête nationale s'adressant aux personnes enceintes ou ayant accouché en France (métropolitaine et outre-mer) pendant l'épidémie de Covid-19 depuis le 15 février inclus. Il a révélé les résultats par le biais d'une "carte de France" des violences.
L'objectif de cette enquête était d'évaluer la portée de l'épidémie et du confinement sur la prise en charge de la grossesse, l'accouchement et le post-partum et de mesurer l'éventuelle augmentation des violences obstétricales.
La secrétaire d'Etat chargée de l'égalité entre les hommes et les femmes et de la lutte contre les discriminations Marlène Schiappa, avait même invité, dans un Tweet, les femmes ayant accouché pendant l'épidémie de COVID-19 à participer à cette enquête. Elle avait également indiqué souhaiter que le collectif soit auditionné "au plus vite" par le groupe de travail contre les violences obstétricales.
Des violences généralisées
Le collectif a dévoilé le 30 juin dernier les résultats de son enquête en publiant une “carte de France des violences obstétricales” pendant le confinement, réalisée à partir des nombreux témoignages reçus.
“Cela m'a traumatisée. Je vais avoir besoin d'être accompagnée psychologiquement par un professionnel quand cela sera possible.” "Absence de la famille." "Impact psychologique par rapport à un accouchement catastrophique." “J'ai la sensation qu'on m'a volé ce qui aurait dû être un moment de bonheur partagé avec mon mari. C'est devenu un cauchemar face auquel j'ai dû faire face seule."
Absence de l’accompagnant.e, péridurale défaillante, absence de demande de consentement lors d’une épisiotomie, interdiction de boire… selon ces témoignages, aucune région française n’est épargnée par les violences obstétricales et gynécologiques. De même, le phénomène semble toucher de la même manière les établissements privés et publics.
Pour Sonia Bisch, porte-parole du collectif, “cela montre que les violences obstétricales sont généralisées, sans qu’il y ait de lien avec les régions où le coronavirus sévissait le plus.”
Le collectif espère que cette carte permettra d’alerter les futurs parents ainsi que le personnel de santé des établissements concernés par ces dysfonctionnements.
Le questionnaire reste en ligne, afin de faire évoluer les pratiques.