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  • Les "bébés congelés", déni de grossesse ou refus de maternité ?

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    Véronique Courjault, accusée de trois infanticides, comparaît depuis mardi devant la cour d'assises de Tours. L'affaire des “bébés congelés“ avait défrayé la chronique en juillet 2006. Le procès doit répondre à de nombreuses interrogations tant sur la personnalité de l'accusée que sur la nature même des faits. Assassinat prémédité ou déni de grossesse ?

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    En juillet 2006, Jean-Louis Courjault découvre dans le congélateur de sa maison à Séoul en Corée du Sud deux “poches“ contenant chacune un bébé. Alertée, la police procède à des tests ADN qui révèleront qu'il s'agit de deux enfants du couple. Après une mise en garde à vue, il apparaît que le mari n'a jamais été au courant des actes de sa femme. Il obtient un non-lieu en janvier dernier. Véronique Courjault comparaît donc seule au procès des “bébés congelés“.

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    L'une des clés de ce procès réside dans la nature des crimes : infanticides liés à un déni de grossesse ou à un refus pleinement conscient de maternité ? Actuellement, plusieurs experts penchent pour la seconde hypothèse, mais les témoignages de Véronique Courjault ne permettent pas aujourd'hui de répondre clairement à cette question.

    Comment expliquer des actes incompréhensibles pour une femme que ses enfants et son mari qualifient d'“aimante“, de “douce“ et de “câline“ ? Pour l'instant, les magistrats se sont surtout attachés à établir un “profil psychologique“ de l'accusée et des relations avec son entourage, venu en nombre à l'audience. Pour sa belle-mère, interrogée sur Europe 1, Véronique Courjault n'est pas un monstre mais elle a “besoin d'être soignée plutôt que d'être en prison“.

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    Plusieurs associations profitent de ce procès pour poser la question du déni de grossesse. La médiatisation de cette affaire devrait, espèrent-ils, permettre de reconnaître le déni de grossesse comme une pathologie réelle, ayant des conséquences parfois dramatiques. Journaliste et auteure de “Je ne suis pas enceinte : enquête sur le déni de grossesse“, Gaëlle Guernalec-Lévy estime dans le Monde que “Le déni de grossesse concerne entre 800 et 2 000 femmes par an en France“.

    Source :Europe 1, JDD, Le Monde, juin 2009

    Photo : © HADJ/SIPA


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