Un premier enfant à 57 ans !
Les grossesses après 40 ans dites “tardives” sont de plus en plus fréquentes. C’est notamment le cas d’Alessandra Chiapparini, âgée de 57 ans, qui a accouché de son premier enfant au centre hospitalier de Briançon lundi 3 juin.
C’est un “cas extrême”, raconte Dr. Giacomo Serboli, gynécologue de la maternité de Briançon, qui a suivi les derniers mois de grossesses d’Alessandra et la venue au monde de la petite Greta. Une naissance qui s’est bien déroulée mais qui peut parfois être risquée, rappelle le gynécologue.
L’arrivée au monde de Greta
L’histoire de la petite Greta commence en Ukraine. Ses parents : Alessandra Chiapparini et son mari Sergio Marangoni - un couple d’origine italienne - se sont rendus sur place afin de procéder à une fécondation in vitro grâce à un don d’ovocyte avant de s’installer en France pour poursuivre la grossesse. Dans ce type de grossesse dite tardive “le risque principal c’est l'hémorragie postpartum”, a expliqué le Dr Giacomo Serboli au Dauphiné Libéré, mais “pour ce cas là, on a fait une césarienne programmée qui s’est très bien déroulée. Il n’y a pas eu de perte de sang (...)”. La petite Greta est née le 3 juin et pèse 2,6 kg. Si l'accouchement s’est bien déroulé, la petite fille a un léger retard de croissance qui nécessite un suivi particulier et notamment “au 3e semestre pour surveiller la croissance, la fonction placentaire (...)”, précise le gynécologue.
Une parentalité en hausse dans les pays développés
“En général en Italie on a plus l’habitude d’avoir des premières grossesses par exemple à 40 ans“, déclare le Dr Giacomo Serboli. Une tendance qui s'observe de manière globale dans les pays développés. En Europe, 1 293 femmes de 50 ans et plus ont accouché en 2016 contre 287 en 2007, selon une étude menée par l’INED. Les chercheurs ont également estimé à 11% le nombre de naissances obtenues par FIV chez les femmes américaines âgées de 40 ans en 2015. Bien que le taux de fertilité baisse avec l’âge et que le risque de complications pendant la grossesse et lors de l’accouchement augmentent, la parentalité tardive a aussi des aspects positifs : elle est mieux acceptée socialement, mieux pris en charge médicalement, elle permet aux femmes de pouvoir faire de longues études et de mener une carrière professionnelle.