PMA : les femmes non carencées en vitamine D ont 30% plus de chances de concevoir
Une méta-analyse, publiée dans la revue médicale Human reproduction, montre que le taux de vitamine D dans le sang pourrait prédire les chances de succès de donner naissance à un bébé dans le cadre d'une procréation médicalement assistée (PMA).
Des chercheurs de l'université de Birmingham en Grande-Bretagne ont analysé les données de 11 études incluant au total 2 700 femmes qui suivaient un protocole de procréation médicalement assistée (PMA), une fécondation in vitro (FIV), y compris une injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI) et/ou le transfert d'embryon congelé. Par ailleurs, leur taux de vitamine D a été analysé via des analyses de sang.
Les chercheurs ont constaté que la probabilité d'avoir un enfant pour ces femmes était d'un tiers plus élevé chez celles dont le taux de vitamine D était suffisant comparativement aux femmes qui en manquaient.
Un taux déficient de vitamine D dans le sang était défini comme inférieur à 50 nanomoles par litre (nmol/l), un taux inférieur à 75 nmol/l comme insuffisant, et un taux supérieur à 75 nmol/l était jugé convenable.
45 % des femmes avaient des concentrations insuffisantes
Les résultats montrent que seulement 26 % des femmes avaient des concentrations suffisantes de vitamine D, 35 % avaient des concentrations déficientes et 45 % avaient des concentrations insuffisantes.
L'étude établit également un lien entre vitamine D et le fait de tomber enceinte ou de mener une grossesse : les femmes qui avaient un taux de vitamine D suffisant avaient en effet 34 % plus de chance d'obtenir un test de grossesse positif et 46 % de mener une grossesse, comparativement aux femmes carencées ou ayant des taux insuffisants.
Aucune association n'a cependant été retrouvée entre les cas de fausses couches et les concentrations de vitamine D, rapporte l'étude.
La vitamine D agirait sur l’implantation de l’embryon
Pour expliquer ce rôle bénéfique joué par la vitamine D pendant la grossesse, les scientifiques suggèrent qu'elle pourrait agir sur l'implantation de l'embryon dans l'utérus ou qu'elle est un signe de bien-être général des femmes.
Tandis que cette association entre fertilité et vitamine D nécessite encore une confirmation par des essais cliniques, la correction d'une carence éventuelle pourrait profiter aux femmes engagées dans une démarche de procréation médicalement assistée (PMA), en faisant vérifier leur taux de vitamine D par une simple prise de sang, conclut l'étude.
A noter que les aliments les plus riches en vitamine D sont les poissons gras (sardines, thon, maquereaux, sardines), la viande rouge, le foie et le jaune d'oeuf.