Une amie utilise le prénom que vous vouliez donner à votre futur bébé ? Pourquoi ça énerve tant ?
Stupeur ! Alors que vous aviez déjà partagé vos souhaits de prénom pour un futur enfant lors d’une discussion, vous apprenez qu’une amie, une cousine ou un collègue s’est accaparé ce prénom pour son propre enfant. Pourquoi voit-on cela comme un vol ? La réponse de notre psychologue.
Sur le faire-part, ou le sms qui annonce la naissance du bébé d’un proche, vous ne voyez que cela, inscrit en toutes lettres : le prénom est celui que vous chérissez depuis longtemps et que vous aviez choisi pour vos enfants. Le pire ? Vous l’aviez évoqué publiquement, la personne ne pouvait donc pas l’ignorer. Un détail qui peut-être ressenti comme une réelle trahison, surtout quand la personne fait partie de votre cercle d’intime. Mais pourquoi ce choix de "prénom" est-il si violent ?
La violation d’un "droit" de propriété imaginaire
Consultée sur le sujet, la psychologue Amélie Boukhobza évoque un sujet très épineux qui touche à des émotions profondes et complexes, derrière ces quelques lettres : "C'est tout à fait normal d'être furieuse, on a l'impression qu'on nous vole l'identité de notre enfant !" évoque-t-elle spontanément.
Effectivement, le choix du prénom pour son enfant à venir, qu’il soit original ou non, est un processus très personnel et réfléchi, qui implique beaucoup d'émotions et de pensées sur l'avenir. Une visualisation, voire des valeurs importantes.
"C'est comme si le prénom qu'on décide allait orienter toute la destinée de son enfant.... Donc si une proche utilise le même prénom, ça peut être ressenti non seulement comme une violation d'une sorte de "droit de propriété" imaginaire sur ce prénom, mais aussi comme une perte de singularité. Voire comme une trahison ou un manque de respect face à la confiance établie".
De quoi être déçue et frustrée, même si votre enfant n’est encore qu’un projet.
Garder le secret aussi longtemps que possible
Pour éviter de se retrouver dans ce genre de situation inconfortable, notre experte révèle la seule marche à suivre : ne jamais divulguer le prénom de son enfant à l'avance ou celui qui nous fait vraiment craquer, si le bébé n’est encore qu’un projet.
"Cette discussion se doit de rester entre les deux parents ! On peut bien sûr parler de prénoms, du genre que l’on aime ou décider d'interroger les uns et les autres pour des avis ou des propositions, mais en aucun cas partager sa décision finale qui nous appartient".
Et si le sujet vient sur la table dans une réunion amicale ou familiale, et que chacun y va bon train sur les prénoms, ne vous laissez pas influencer... Quelqu’un pourrait bien s’en inspirer !