Pour la troisième année consécutive, le mois de mars est celui de la mobilisation contre le cancer colorectal. Plusieurs actions permettront d'informer et de sensibiliser à l'importance d'un dépistage précoce mais également au parcours de soins pour les patients.
Chaque année, on compte près de 39 000 nouveaux cas de cancer colorectal, le plus fréquent après celui de la prostate et celui du sein. Responsable de 17 000 morts par an, il est la deuxième cause de décès par cancer dans notre pays, après le cancer du poumon. Face à ces chiffres terribles, il est important de rappeler qu'à un stade très précoce, le cancer colorectal peut être facilement guéri (taux de survie à 5 ans de 94 %) 1. Il est donc particulièrement important de favoriser un dépistage organisé des personnes à risque.
Dépistage du cancer colorectal : 16 millions de personnes concernées
Dès 2002, le programme national de dépistage organisé du cancer colorectal a été initié dans des départements pilotes. Généralisé depuis 2008 à l'ensemble du territoire français, ce programme vise la population à partir de 50 ans, âge à partir duquel ce cancer devient plus fréquent. Tous les deux ans, les hommes et femmes âgés de 50 à 74 ans sont ainsi invités à se rapprocher de leur médecin traitant qui évaluera avec eux et en fonction de leurs antécédents la stratégie de dépistage adaptée. Il leur remettra le plus souvent un test de recherche de sang occulte dans les selles à réaliser chez eux.
® Institut national du cancer
Dans des situations particulières (antécédents familiaux notamment), lorsque le risque de cancer est plus élevé, la personne pourra être adressée directement à un gastro-entérologue en vue d'une coloscopie. Mais aujourd'hui encore, la participation à ce programme national reste insuffisante...
Augmenter la participation au dépistage de 15 %
Selon les derniers chiffres de l'Institut de Veille sanitaire (InVS) datant de 2007 2, le taux de participation sur 22 départements atteint 43% (de 31 % à 54 % selon le département). Il est plus élevé chez les femmes que chez les hommes : 46 % et 39 %. La prochaine mise à jour est prévue en mars 2010. Néanmoins, la participation apparaît encore insuffisante et c'est pourquoi le Plan cancer 2009-2013 a fixé un objectif d'augmentation global de 15 % de la participation aux dépistages organisés, et de 50 % dans les zones où ce taux est le plus bas, pour réduire les inégalités d'accès et de recours au dépistage.
Pour atteindre ces taux de participations, l'Institut National du Cancer, le ministère de la Santé et des Sports et l'Assurance Maladie déploient cette année un programme d'information et de communication enrichi de nouvelles actions visant à inciter les populations concernées à faire le test de dépistage, et ciblant plus spécifiquement les populations au sein desquelles on observe un déficit de participation : la population masculine et les populations défavorisées.
Mieux informer le grand public, les patients et leurs proches
Parallèlement, d'autres initiatives font du mois de mars celui de la mobilisation contre le cancer colorectal :
- Pour la deuxième année consécutive, la fondation ARCAD - Aide et Recherche en Cancérologie Digestive - organise grâce au soutien institutionnel de Roche les 2èmes Forums Patients sur la prise en charge du cancer colorectal. Destinés à réunir patients, entourage et soignants, les Forums ont pour objectif d'ouvrir le dialogue entre tous les acteurs impliqués dans la prise en charge de cette pathologie. Cette année, les Forums mettront un accent particulier sur l'importance de participer aux essais cliniques ainsi que sur les Réunions de Concertation Pluridisciplinaires (RCP). Les Forums se dérouleront durant tout le mois de mars dans une douzaine de villes françaises. Découvrez le programme en ligne sur http://www.infocancercolorectal.com/ 3
- Le 30 mars, les hépato gastro-entérologues organisent sur l'ensemble du territoire la deuxième "Journée portes ouvertes sur la prévention des cancers digestifs par endoscopie". Les patients pourront aller trouver, gratuitement, à l'hôpital ou dans leur cabinet, un Gastroentérologue participant à l'opération pour se faire expliquer s'ils sont à risque de cancer du colon, en fonction de leurs antécédents et de leur âge, comment faire pour se faire dépister : test ou coloscopie. Découvrez le médecin participant à l'opération le plus proche de chez vous sur le site : www.cregg.org. 4
Profitez de ces nombreuses actions d'informations pour en savoir plus sur ce terrible cancer et ainsi mieux évaluer votre risque. N'hésitez pas non plus à (re)découvrir notre dossier consacré au cancer colorectal.