Pour la troisième année consécutive, TF1 et Ensemble contre le Sida appelle à la mobilisation contre le sida. A l'heure où l'on note une reprise de la transmission de la maladie, il est urgent de relancer des campagnes de prévention, de soutenir la recherche et d'aider les malades.
En France, les dernières études de l'Institut de Veille Sanitaire et Sociale montrent une reprise de la transmission de la maladie et l'augmentation des cas de syphilis témoigne du relâchement de la prévention.
Un relâchement de la prévention
Les premières données en Ile de France, montrent que dans les centres de dépistage, le nombre de personnes déclarées séropositives s'est accru, de 7,4 pour mille en 1998, à 8,5 pour mille en 1999 et à 9,3 pour mille en 2000. Partout en France, les associations de terrain confirment cette tendance. "Il y a une sorte d'essoufflement des programmes de prévention, tant au niveau des bénévoles que de la part de l'Education nationale où la prévention a disparu pendant des années des consignes ministérielles" déclare Bertrand Audoin, directeur d'Ensemble contre le sida.
Le sida nous tue. Tuons le sida.
Durant toute une semaine et surtout le week-end du 5, 6 et 7 avril 2002, TF1 ouvre largement son antenne pour mettre en place une opération de collecte de fonds et d'information : "48 heures contre le sida". Cette opération se déroulera en deux temps :
- Une campagne d'appel aux dons : Les promesses de don seront collectées via le 116, accessible partout en France (numéro mis en place une semaine avant et une semaine après l'opération)
- Une mobilisation maximum pendant le week-end.
Avec des grandes randonnées en rollers à travers la France et une émission fil rouge. "un week-end complet avec de nombreuses interventions en direct et des rappels dans journaux" précise Xavier Couture, directeur de l'antenne de TF1.
Pourquoi une telle mobilisation ?
Trois raisons principales sont au coeur de ces 48 heures très spéciales :
- Il faut enrayer les chiffres de l'épidémie aujourd'hui alarmants ;
- Il est impératif de relancer la prévention ;
- Il est urgent de soutenir la recherche.
Les traitements actuels ne permettent pas d'éradiquer le virus. Ils sont de plus très toxiques et provoquent de graves effets secondaires. De plus, 5 ans après l'arrivée des trithérapies, on constate un accroissement inquiétant du nombre de malades pour lesquels les traitements sont sans aucun effet. "Dieu merci, les patients vivent et vont vivre longtemps, bien que, rappelons-le, on ne guérit pas du sida. Le virus ne peut absolument pas être éliminé de l'organisme. Même si l'on est sorti de l'impasse où on voyait mourir les malades, il faut vivre avec le virus. Se projeter ainsi dans le futur est une grande nouveauté" déclare le Professeur Christine Rouzioux, présidente du comité médical d'Ensemble Contre le Sida.