Le choix de la première contraception est très important à l’adolescence. Le double protection (pilule + préservatif) est la méthode recommandée par les spécialistes.
La pilule superstar chez les adolescentes
Chez l'adolescente, la pilule oestroprogestative est le principale mode de contraception. Plusieurs éléments plaident en faveur de ce choix :
- L'efficacité de ce mode de contraception
- Sa simplicité d'utilisation
- Ses effets bénéfiques sur les troubles menstruels de l'adolescente (irrégularité des cycles, dysménorrhée - ou menstruation douloureuse, acné...).
Un bilan complet et la recherche d'éventuelles contre-indications, en particulier les antécédents familiaux de thromboses veineuses ou artérielles et le tabagisme, doivent précéder la prescription de la pilule. Cette contraception doit faire l'objet d'une surveillance paraclinique (réalisation de frottis cervicaux de dépistage et de dosages sanguins du cholestérol, des triglycérides et du glucose).
Pilule : peu de contre-indications à l'adolescence
Le rôle du prescripteur est de mettre en garde l'adolescente contre les effets potentiellement graves de l'association tabac-pilule oestroprogestative.
Dans les rares cas de contre-indication aux oestrogènes, la contraception par une micro-pilule progestative pure peut être prescrite. Il convient alors d'insister sur la nécessité d'une prise en continu, à heure fixe, et sur la survenue de saignements irréguliers.
Lorsqu'aucune de ces méthodes n'est adaptée, ou encore lorsque l'adolescente a déjà subi une interruption volontaire de grossesse, il peut être nécessaire d'avoir recours au DUI, aux implants de progestatifs ou encore aux patchs et aux anneaux contraceptifs. Demandez l'avis d'un professionnel de santé.
Pourquoi utiliser la double protection avec le préservatif ?
Dans tous les cas, il faut insister sur la nécessité d'associer à la contraception orale l'utilisation du préservatif pour lutter contre le risque de transmission des maladies sexuellement transmissibles (MST). En plus d’être un moyen de contraception en tant que tel, le préservatif vous protège des infections sexuellement transmissibles comme le VIH-sida ou l'hépatite B.
De plus, des accidents liés au mauvais emploi du préservatif peuvent survenir : mal mis, mal lubrifié ou endommagé lors de la découpe de l'emballage, il peut se déchirer. Du coup, en cas d'accident, le fait d’avoir une autre méthode contraceptive vous protégera du risque de grossesse.
La contraception d'urgence
Les adolescentes ont la possibilité d'avoir recours à la "pilule du lendemain", en cas de rapport non protégé ou d'"accident" de contraception.
NorLevo® et EllaOne® sont deux solutions qui comprennent chacune un seul comprimé renfermant uniquement un progestatif. La prise de ce comprimé doit être la plus proche du rapport sexuel. En effet, plus on attend longtemps, plus son efficacité diminue.
Ces méthodes sont faites pour protéger des rapports qui ont eu lieu dans les 72 heures avant la prise, mais pas de ceux qui ont eu lieu avant ce délai ou après.