Cancer: l’obésité devant le tabac comme cause principale
Selon une étude statistique britannique, l’obésité provoquerait plus de cancers de l'intestin, du rein, du foie et des ovaires que le tabac en Grande-Bretagne.
Quatre cancers cités
Véritable problème de santé publique outre-Manche, avec plus d’un adulte sur quatre concerné, l’obésité serait plus impliquée que le tabac dans la survenue des cancers de l’intestin, du rein, du foie et des ovaires d’après une étude statistique menée par l’association caritative de lutte contre le cancer Cancer Research UK (CRUK). Chiffres à l’appui, le centre de recherche britannique affirme que l’excès de poids causerait approximativement chaque année 1 900 cas de cancer de l’intestin, 1 400 cas de cancer du rein, 460 cas de cancer de l’ovaire et 180 cas de cancer du foie de plus que le tabagisme.
Un mécanisme biologique pas encore élucidé
Bien que le lien entre cancer et obésité ait déjà été établi, les mécanismes biologiques sous-jacents n’ont, eux, pas encore été expliqués. Parmi les hypothèses, les experts citent les cellules adipeuses, qui produisent des hormones et des facteurs de croissance supplémentaires qui favorisent la multiplication des cellules et augmenterait le risque de fabrication de cellules cancéreuses. Le rôle de l’activité physique est également cité.
Au total, le CRUK cite 13 cancers différents liés à l’obésité:
- cancer du sein chez les femmes ménopausées
- cancer de l’intestin
- cancer du pancréas
- cancer de l’oesophage
- cancer du foie
- cancer du rein
- cancer de l'estomac supérieur
- cancer de la vésicule biliaire
- cancer de l’utérus
- cancer de l’ovaire
- cancer de la thyroïde
- myélome multiple
- méningiome
Le tabac reste la cause principale tous cancers confondus
En outre, le centre de recherche rappelle que le tabac reste la cause principale de cancers, avec 54 300 nouveaux cas annuels qui lui sont imputables, contre 22 800 pour l’obésité. Mais cette dernière est en augmentation, alors que les années de lutte contre le tabagisme ont drastiquement réduits le nombre de fumeurs en Grande-Bretagne. La British Medical Association a notamment reconnu avoir déployé “moins d’efforts pour lutter contre l’obésité, qui est maintenant une cause principale de cancer”. Place donc à la lutte contre la malbouffe.