Allergies : alerte pour les pollens de frêne et de bouleau
Le réseau national de surveillance aérobiologique alerte dans son bulletin du 1er avril sur la présence des pollens de frênes, toujours les plus présents sur le territoire. Mais d’après leurs prévisions, dans quelques jours, ce seront les pollens de bouleau qui seront à l’honneur, en raison du beau temps.
Les pollens de frêne ont les niveaux les plus élevés actuellement sur l’Hexagone, avec un risque d’allergie oscillant entre moyen et élevé. "Les pollens de frêne sont les plus présents actuellement sur l'ensemble du territoire, occasionnant un risque d'allergie pouvant atteindre le niveau élevé comme en Normandie et en Isère" confirme dans son bulletin le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA).
Les pollens de bouleau arrivent
Cependant, les pollens de frêne devraient prochainement être remplacés par ceux de bouleau, comme l’indique encore le RNSA en écrivant ces lignes : "Les pollens qui pourraient leur voler la vedette ces deux prochaines semaines sont ceux de bouleau dont les concentrations augmentent de jour en jour avec un risque d'allergie déjà de niveau moyen dans de nombreux départements de l'ouest de la France, ainsi qu'en région parisienne et lyonnaise notamment". Ils ont aussi un risque d’allergie oscillant entre moyen et élevé
Des pollens qui varient selon le calendrier
La présence de pollens dans l’air varie en fonction de la floraison des arbres, qui n’est pas la même pour tous. A la fin de l’hiver, entre les mois de février et mars, les pollens d’aulne, de bouleau, de frêne et de cyprès sont les plus importants. Entre les mois d’avril et de mai, il y aura une forte présente de pollens de platane et de cyprès, mais aussi de bouleau de saule de hêtre et de charme.
Entre les mois de mai et de juin, l’olivier présente un risque moyen. A la même période et jusqu’au mois d’août, les pollens de graminées se retrouvent de manière importante dans l’air. Enfin, en été, aux mois d’août et de septembre, c’est l’ambroisie qui prédominera.
La pollution impacte les pollens
Comme l’expliquait Alain Didier dans l'article "porter un masque peut-il protéger des allergies ?", les pollens sont "cassés" par la pollution et leur entrée dans l’organisme est donc facilitée. Ce qui peut aggraver les symptômes d’une personne souffrant d’une rhinite ou d’un asthme allergique. La pollution aux particules fines agit aussi sur les muqueuses qui filtrent normalement les allergènes.
Résultat : elles sont plus facilement inhalées par la personne allergique et augmentent sa sensibilité.
Allergique ? Anticipez votre traitement
Les pollens et les allergies qui vont avec arrivent chaque année à la même période. Si vous êtes allergique, le mieux est encore d’anticiper la prise de votre traitement afin de limiter au maximum vos symptômes. En complément, adoptez ces gestes simples pour éviter de vous exposer à vos allergènes :
- Rincez vous les cheveux le soir, pour éliminer les pollens qui resteraient accrochés ;
- Aérez votre intérieur au moins 10 minutes par jour, très tôt le matin, avant le lever du soleil et en soirée ;
- Laissez sécher votre linge en intérieur : le mettre dehors risquerait de vous rapporter les pollens à l’intérieur et ils resteraient fixés aux vêtements ;
- En voiture, roulez les fenêtres fermées, pour éviter de respirer un courant d’air chargé de pollens
- Et bien sûr en cas d’aggravation de vos symptômes, consultez votre médecin traitant ou votre allergologue.