Nez qui coule et yeux qui piquent ? Attention au pollen d’ambroisie dans 12 départements

Risque d'allergie : 12 départements voient rouge

Si vous avez le nez qui coule ou les yeux qui piquent actuellement, vous êtes sans doute allergique à ce type de pollen. Selon le RNSA, le Réseau national de surveillance aérobiologique, les concentrations de pollen d’ambroisie sont à un niveau élevé dans 12 départements de la valée du Rhône, allant de la Nièvre au Gard. Dans les départements autour, le risque d'allergie est moyen. Le temps ensoleillé, chaud et venteux favorisera la dispersion des pollens dans l'air ces prochains jours.

Comme les autres pollens, le pollen d’ambroisie peut provoquer une rhinite allergique saisonnière, avec des symptômes comme une trachéite, avec de la toux sèche, pouvant aller jusqu’à des crises d’asthme. En plus, les yeux et la peau ne sont pas épargnés, avec parfois des conjonctivites allergiques et des atteintes cutanées comme de l’urticaire ou un eczéma.

Le risque d'allergie sera plus faible pour les autres herbacées en floraison (graminées, plantain, armoise et orties (urticacées)) même si dans certains départements le mélange de ces pollens pourra faire monter le risque d'allergie global au niveau moyen.  

Comment limiter son exposition à l’ambroisie ?

Comme pour toutes les allergies, il existe quelques règles simples à suivre pour éviter une exposition trop importante au pollen d’ambroisie. Il est important de :

• Rincer ses cheveux le soir ;
• Aérer son logement au moins 10 min par jour avant le lever et après le coucher du soleil ;
• Ne pas faire sécher son linge à l'extérieur ;
• Garder ses vitres de voitures fermées en roulant ;
• Eviter les activités sportives à l'extérieur ;
• Eviter de tondre son jardin ;
• Evitez d'aggraver vos symptômes en ajoutant des facteurs irritant sou allergisants (tabac, produits d'entretien...).

Une plante tenace malgré plusieurs plans de lutte

Très présente en Rhône Alpes, cette plante envahissante s'étend peu à peu à l'ensemble du territoire national. L'ambroisie colonise divers types de terrains tels que les sols nus, les jardins, les bords de routes ou de cours d'eau, les zones de cultures agricoles, les terrains vacants ou les chantiers de construction. Sur les terrains non agricoles, la meilleure technique de lutte est la végétalisation des sols qui limite les possibilités pour la plante de se développer. Un plan de lutte contre l'ambroisie a été créé dès 2011...

Pour éviter la production de pollen et limiter la reproduction et l'expansion de la plante, les plants d'ambroisie doivent être systématiquement détruits, en priorité avant la floraison qui interviendra de fin juillet à octobre.

La destruction peut se faire par arrachage, tontes ou fauchages répétés menés sur les seules zones contaminés par l'ambroisie. En dernier recours, la lutte chimique peut être utilisée de façon raisonnée, au moyen de produits homologués et en respectant les modes d'emploi. Pour les petites surfaces, l'arrachage manuel est une technique efficace (le port de gants est recommandé).

Si vous identifiez ces plantes en bord de route, il est recommandé d’en signaler la présence sur la plateforme signalement ambroisie.fr. Une fois qu’un pied d’ambroisie est observé, il faut rapidement l’éliminer car il est difficile de l’éradiquer une fois que des graines ont été produites (jusqu’à 5000 graines par pied, qui persistent dans le sol jusqu’à 50 ans).