Polygraphie ventilatoire : indications,  déroulement et prix

Julie Giorgetta
Julie Giorgetta Journaliste santé / parentalité
Publié le  , mis à jour le 
en collaboration avec Jonathan Taieb (médecin spécialiste en médecine du sommeil)

polygraphie ventilatoire

La polygraphie ventilatoire nocturne est l’examen de référence pour diagnostiquer un Syndrome d'Apnée Hypopnée Obstructive du Sommeil (SAHOS). Non invasif, il est le plus souvent réalisé en ambulatoire. 

Définition : qu'est-ce qu'une polygraphie ventilatoire nocturne ?

La polygraphie ventilatoire nocturne (PVN) est un examen indolore qui consiste à enregistrer l’activité respiratoire pendant le sommeil. Elle permet de détecter des anomalies de la respiration, la plus fréquente étant le Syndrome d'Apnée Hypopnée Obstructive du Sommeil (SAHOS). La polygraphie ventilatoire peut être réalisée dans un laboratoire du sommeil ou à domicile, en ambulatoire.  

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Comment mettre l'appareil pour tester l'apnée du sommeil ?

L'appareillage est très simple et non invasif. Il consiste à poser deux ceintures : une ceinture thoracique pour enregistrer la fréquence cardiaque, et l’autre au niveau de l’abdomen pour enregistrer les mouvements respiratoires. Un capteur de son est placé à la base du cou pour enregistrer les ronflements. Un oxymètre est ensuite placé au bout du doigt pour mesurer le taux d’oxygène dans le sang. Enfin, une sorte de capteur de flux nasal destiné à enregistrer l’air entrant et sortant est positionné au niveau du nez. Il ne reste plus qu’à connecter les différents capteurs au petit boîtier principal qui s’apparente à un holter, dispositif permettant d’enregistrer la fréquence cardiaque.

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"Grâce à la saturation en oxygène, aux mouvements du thorax et de l’abdomen, ainsi qu’au flux nasal, on va pouvoir détecter de potentielles anomalies respiratoires telles qu’une apnée du sommeil obstructive ou une apnée du sommeil centrale", informe le Dr Jonathan Taieb, médecin du sommeil et directeur de l’Institut médical du Sommeil à Paris. 

Comment se déroule cet examen (dans un service de médecine spécialisé, à domicile) ?

La polygraphie ventilatoire nocturne peut être réalisée dans un centre ou un laboratoire du sommeil mais le plus souvent, elle est réalisée en ambulatoire, c’est-à-dire à domicile. "Après la mise en place de l’appareil, le patient rentre chez lui et poursuit ses activités normalement jusqu’à l’heure du coucher. Le lendemain matin, il retire l’appareil et le ramène chez le médecin. Celui-ci va interpréter les résultats puis lui remettre le compte-rendu. Un traitement pourra éventuellement être prescrit", détaille le Dr Jonathan Taieb. 

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Pourquoi faire une polygraphie ou une polysomnographie ?

La polygraphie ventilatoire nocturne est l’examen de référence pour poser le diagnostic du Syndrome d'Apnée Hypopnée Obstructive du Sommeil (SAHOS). Le médecin du sommeil peut prescrire cet examen en présence des symptômes suivants :

  • Ronflements ;
  • Essoufflements ;
  • Sensation de sommeil non réparateur ;
  • Maux de tête au réveil ;
  • Bouche sèche au réveil ;
  • Pauses respiratoires nocturnes, signalées par le ou la conjoint.e ;
  • Des troubles de la concentration ;
  • Une somnolence diurne excessive ;
  • Une profonde irritabilité. 

Ce phénomène est lié à des fermetures répétées du pharynx au cours du sommeil. Celles-ci sont responsables de réductions (hypopnées) voire d’interruptions (apnées) de la respiration. D’après l’Inserm, le SAHOS concerne 30% des personnes de plus de 65 ans. 

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"Lorsque l’on fait de l’apnée du sommeil, on arrête de respirer au cours de la nuit. Le cœur ne reçoit plus assez d’oxygène, ce qui va engendrer une augmentation de la fréquence cardiaque. Un éveil cortical va se produire, sollicitant les muscles du thorax et de l’abdomen afin d’augmenter la pression au niveau du thorax", explique le médecin du sommeil.

Quelle différence avec la polysomnographie ventilatoire ?

La polygraphie repose uniquement sur l’étude de la respiration au cours du sommeil. Elle ne permet pas de mesurer les fameux micro-réveils ni de déterminer les stades du sommeil. La polysomnographie est un examen beaucoup plus complet parce qu’elle ne se cantonne pas à étudier la respiration. En effet, des capteurs sont positionnés sur différentes zones du corps pour observer les activités cérébrales, oculaires, musculaires et cardiaques. "Toutefois, la polygraphie respiratoire reste l’examen le plus courant car elle est plus accessible, moins coûteuse et moins difficilement interprétable. En pratique, si la polygraphie est positive, le diagnostic d’apnée du sommeil est confirmé. Si elle est négative et que les symptômes persistent, une polysomnographie pourra être réalisée", indique le spécialiste.  

Comment lire une polygraphie ventilatoire ? 

C’est le nombre d’apnées/hypopnées par heure de sommeil qui permet de mesurer l’importance du SAHOS.  

  • En dessous de 5 : absence d’apnée du sommeil ;
  • Entre 5 et 15 : légère apnée du sommeil ;
  • Entre 16 et 30 : apnée du sommeil modérée ;
  • Au-delà de 30 : apnée du sommeil sévère.

Ces données sont analysées par le médecin du sommeil prescripteur.


Sources
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