IVG : quel est le prix d'un avortement ?
Vous êtes enceinte et souhaitez recourir à une interruption de volontaire de grossesse ? Dans ce cas, vous n'aurez rien à débourser. En effet, l'IVG est remboursé à 100% par l'assurance maladie dans le cadre d'un forfait. Ces forfaits varient en fonction de la méthode utilisée (IVG médicamenteuse ou chirurgicale) et du lieu où elle est pratiquée. Explications.
Depuis 2016, l'interruption volontaire de grossesse, les consultations et soins nécessaires associés sont pris en charge à 100 % par l'assurance maladie dans le cadre d'un forfait et ce, pour toutes les femmes. Le prix de ce forfait dépend ensuite de la méthode d'IVG (médicamenteuse ou instrumentale) et du lieu où elle est pratiquée (en médecine de ville ou en établissement de santé). Dans certains cas, notamment pour les mineures, une dispense d'avance de frais est possible.
Quel est le prix d'une IVG médicamenteuse ?
Le saviez-vous ? Selon l'endroit où elle est réalisée, le prix d'une IVG médicamenteuse varie. Mais pas de panique, depuis 2016, tous les frais relatifs à l'avortement (consultations, analyses et soins nécessaires) sont totalement pris en charge par l'assurance maladie.
L'IVG médicamenteuse en médecine de ville
Ainsi, lorsque que l'IVG médicamenteuse est pratiquée en médecine de ville, c'est-à-dire en cabinet (chez un médecin ou une sage-femme), en centre de santé ou encore dans un planning familial, elle est remboursée par l'assurance maladie à 100 % sur la base d'un tarif forfaitaire fixé entre 187,92 euros et 193,16 euros.
Ce forfait comprend :
- La consultation médicale de remise de consentement, préalable à l'IVG
- Les deux consultations médicales de prise de médicaments et les médicaments (mifépristone et misoprostol)
- La consultation médicale de contrôle (au cours de laquelle le médecin ou la sage-femme peut choisir de réaliser un contrôle par échographie)
- L'éventuelle injection d’anticorps anti-D pour les femmes dont le rhésus sanguin est Rh-négatif
L'IVG médicamenteuse en établissement de santé
Lorsque l'IVG médicamenteuse est pratiquée dans un établissement de santé, c'est-à-dire à l'hôpital ou en clinique, elle est remboursée par l'assurance maladie à 100 % sur la base d'un tarif forfaitaire fixé à 257,91 euros.
Ce forfait comprend :
- Les analyses de laboratoire préalables à l’IVG
- L'échographie préalable à l’IVG
- La consultation médicale de remise de consentement, préalable à l’IVG (si celle-ci n'a pas été réalisée en ville)
- Les 2 consultations médicales de prise des médicaments et les médicaments (un comprimé de mifépristone et un comprimé de misoprostol)
- La consultation médicale de contrôle (au cours de laquelle le médecin peut choisir de réaliser un contrôle par échographie)
- L'éventuelle injection d’anticorps anti-D pour les femmes dont le rhésus sanguin est Rh-négatif ;
- L'analyse de contrôle biologique après l’IVG.
Quel est le prix d'une IVG chirurgicale ?
En ce qui concerne l'IVG instrumentale (aussi appelée IVG chirurgicale), elle est remboursée par l'assurance maladie à 100 % sur la base d'un tarif forfaitaire entre 500,14 euros et 664,05 euros en fonction de l'établissement de santé (hôpital ou clinique), du type d’anesthésie (locale ou générale) et de la durée de l’hospitalisation.
Ce tarif comprend :
- La consultation médicale de remise de consentement, préalable à l’IVG, si celle-ci n’a pas été réalisée en ville,
- Les analyses préalables à l'IVG
- L'anesthésie locale ou générale et la consultation pré-anesthésique si besoin,
- L'acte d'IVG et la surveillance
- L'accueil et l'hébergement
- La consultation médicale de contrôle (au cours de laquelle le médecin peut choisir de réaliser un contrôle par échographie).
On rappelle que l'ensemble des consultations pré et post-avortement, ainsi que les analyses sanguines, les médicaments et la surveillance médicale dans le cas d'une IVG avec hospitalisation est pris en charge à 100 %.
Dispense d'avance de frais (tiers-payant) : qui est concerné ?
L'IVG est prise en charge à 100 % dans le cadre d'un tarif forfaitaire avec dispense totale d'avance de frais pour :
- Les jeunes filles mineures non émancipées sans consentement parental
- Les femmes bénéficiaires de la CMU complémentaire
- Les femmes bénéficiaires de l'aide médicale de l'État (AME).