Cette activité pourrait réduire les symptômes de la maladie de Parkinson pendant plusieurs années
Le Tai chi, art martial chinois qui se compose de mouvements lents, pourrait être une source de bienfaits dans la maladie de Parkinson. En effet, d’après les résultats d’une nouvelle étude, le pratiquer régulièrement permettrait aux malades de freiner leurs symptômes et les complications de cette pathologie neurodégénérative.
Connaissez vous le Tai chi ? C’est un art martial chinois, qui se compose de séquences de mouvements lents et contrôlés. D’après les résultats d’une nouvelle étude, sa pratique pourrait aider les malades de Parkinson.
Des bienfaits déjà démontrés sur le court terme
De précédentes études ont déjà démontré les bienfaits de cet art martial sur le court terme, dans la maladie de Parkinson. Cette fois-ci, les chercheurs chinois ont voulu démontrer la persistance de ces effets positifs sur le long terme. Ils ont pour cela surveillé deux groupes de patients pendant plus de cinq ans, entre janvier 2016 et juin 2021.
Le premier groupe, composé de 147 patients, a pratiqué le Tai chi deux fois par semaine pendant une heure. L'autre groupe, composé de 187 patients, a poursuivi ses soins habituels mais n'a pas pratiqué le tai-chi. La gravité de la maladie, l'utilisation de médicaments, le sexe, l'âge et le niveau d'éducation étaient similaires dans les deux groupes.
La pratique du Tai chi améliore les symptômes et diminue la prise médicamenteuse
Résultats : la pratique de cet art martial est associée à une progression plus lente de la maladie et à des prises de médicaments moindres au fil du temps, selon les résultats des scientifiques.
Par exemple, le nombre de patients nécessitant une augmentation de la dose de ses traitements était plus important dans le groupe témoin que dans le groupe pratiquant l’art martial : 83,5 % en 2019 contre 71 % et un peu plus de 96 % en 2020 contre 87,5 %.
De plus, les fonctions cognitives des malades se sont détériorées plus lentement dans le groupe tai-chi, tout comme d'autres symptômes non liés au mouvement, tandis que le sommeil et la qualité de vie se sont continuellement améliorés. Enfin, les chutes, les étourdissements et les maux de dos - trois effets secondaires rapportés par les participants à l'étude – étaient tous significativement inférieurs dans le groupe Tai chi.
Une étude observationnelle, dont les résultats doivent être confirmés
Les chercheurs notent quelques limites à leur travail : le fait qu’il s’agisse d’une étude observationnelle ne leur permet pas d’établir un lien formel de cause à effet. De plus, le nombre de participants, relativement faible, représente aussi une limite tout comme le fait de ne pas avoir réparti les deux groupes au hasard.
Toutefois, ils estiment que ce travail "a montré que le tai-chi conserve l'effet bénéfique à long terme sur la maladie de Parkinson". Avant de conclure : "la maladie de Parkinson peut aggraver progressivement la fonction motrice et les symptômes non moteurs des patients avec le temps, entraînant un handicap et influençant la qualité de vie. L'effet bénéfique à long terme du Tai chi sur la maladie pourrait prolonger la durée de vie des patients sans handicap, les conduisant à une meilleure qualité de vie, une moindre consommation de médicaments et représentant finalement une charge plus faible pour les soignants".