Cette substance contenue dans les culottes menstruelles pourrait poser problème
D’après une enquête menée en Angleterre par une association de consommateurs, plusieurs culottes menstruelles de différentes marques contiennent une substance dans leur composition qui serait néfaste pour la santé vaginale.
Les culottes menstruelles avaient jusqu’ici tout bon : économiques, écologiques, confortables et sans fuites, elles offrent une alternative bienvenue aux protections hygiéniques jetables dnt la composition peut poser problème. Résultats ? Elles font un carton auprès de toutes les personnes menstruées jeunes et moins jeunes, en France comme ailleurs. Mais une enquête récente menée par l'association de consommateurs Which? en Angleterre leur aurait trouvé un défaut… impactant directement la santé des utilisatrices.
La présence d’un métal en particulier s’avère problématique
En effet, il y a quelques jours The Guardian, un quotidien anglais révélait les conclusions d’une enquête menée par une association de consommateurs britannique en collaboration avec une association italienne. Celles-ci cherchaient d’éventuels produits chimiques dans la composition des sous-vêtements et on trouvé une substance problématique dans plusieurs marques testées : un taux important d’argent se trouverait dans leur doublure.
L’argent pourrait attaquer les bactéries saines du vagin
L'argent est utilisé comme agent antimicrobien et est généralement ajouté aux culottes menstruelles pour répondre aux préoccupations concernant l'odeur et l'hygiène. Mais ce métal n’est pas sans risque : la Food and Drug Administration des États-Unis a ainsi découvert que le nanoargent peut tuer les lactobacilles, ces bactéries saines du vagin qui aident à combattre les infections.
Selon elle, la présence d’argent pourrait ainsi exposer les utilisatrices de culottes menstruelles à un risque accru de bactéries nocives, d'infections bactériennes voire de complications de grossesse.
Des substances qui sont toutefois autorisées
L’autre problème de cette découverte est que cette présence significative d’argent n’est pas clairement indiquée sur les paquets. Deux marques en particulier, Bodyform et Marks & Spencer, sont visées par l’enquête : plusieurs de leurs modèles de protections contiennent des taux de métal particulièrement élevés… sans être mentionnés. Mais les marques se défendent de causer du tort dans la santé des femmes.
Elles disent utiliser "comme de nombreuses marques, une petite quantité de chlorure d’argent au milieu du gousset (la doublure cousue au niveau de la vulve, ndlr), mais ce chlorure, qui n’est pas en contact direct avec la peau (…) est approuvé par l’Union européenne, et est fait pour combattre les odeurs".
Les associations de consommateurs conseillent de rester prudent sur l’achat de culottes menstruelles qui contiendraient de l’argent. Elles demandent également un meilleur contrôle des substances et la transparence des marques.