Diagnostic cutané de l'allergie
Mis à jour le 19/11/2018
- Les tests cutanés aux principaux trophallergènes* et pneumallergènes** présents dans l'environnement écologique du sujet concerné constituent, lorsqu'ils sont positifs, un bon argument en faveur du terrain atopique. Ils doivent être confrontés aux données de l'interrogatoire et participent à l'identification allergénique. - Ils consistent à injecter dans la peau, par différentes techniques (prick-tests, injections intradermiques), des allergènes dont la nature est déterminée par un interrogatoire minutieux. - L'allergène injecté va se lier à ses anticorps spécifiques (IgE) fixés sur les mastocytes tissulaires. Ceux-ci vont être activés et vont libérer leurs médiateurs, entraînant la triple réaction de Lewis (papule, érythème, prurit) survenant 5 à 15 minutes après l'injection, pouvant être suivie d'une réaction non immédiate 4 à 8 heures plus tard. - De nombreux biais peuvent entacher d'erreurs les tests cutanés : mauvaise réactivité cutanée (enfants en bas âge et personnes âgées), traitement préalable par corticoïdes et surtout par antihistaminiques, lésions cutanées (eczéma, dermographisme...)... - D'autre part un test cutané positif ne signifie pas obligatoirement que l'allergène est responsable de la maladie pour laquelle l'exploration est réalisée, mais seulement que le sujet est sensibilisé à cet allergène. Seule la confrontation entre les données de l'interrogatoire et les résultats des tests pourront incriminer un allergène : c'est la notion de pertinence d'un test. * antigène alimentaire absorbé par voie digestive et capable de déclencher une réaction immunologique de type allergique. **antigène aéroporté inhalé dans les voies aériennes hautes et/ou basses et capable de déclencher une réaction immunologique de type allergique (asthme, rhino-conjonctivite...).