Paludisme sévère selon la définition de l'OMS
Mis à jour le 19/11/2018
- Maladie parasitaire tropicale (anciennement dénommée malaria) due à un Plasmodium (4 espèces : P. falciparum, P. malariae, P. ovale, P. vivax) qui infeste les globules rouges.
- Le réservoir du parasite est l'homme et le vecteur le transmettant est un moustique femelle du genre Anopheles.
- Les symptômes de la maladie, leur mode de survenue et leur gravité sont variables selon l'espèce de Plasmodium en cause ; les formes les plus graves sont dues à P. falciparum et ce d'autant plus que cette espèce développe une résistance au traitement par la chloroquine.
- Manifestations cliniques :
-> accès fébriles et frissons intermittents avec des intervalles libres variants de 2 à 3 jours ;
-> augmentation de volume de la rate (splénomégalie) ;
-> troubles digestifs fréquents, à type de douleurs abdominales et de diarrhée ;
-> anémie de survenue plus tardive.
- La prophylaxie du paludisme fait appel à :
-> Un traitement médicamenteux (chloroquine, méfloquine ou proguanil) selon les zones géographiques de résistance ou non à la chloroquine.
-> L'utilisation de produits répulsifs à l'encontre des moustiques, de moustiquaires la nuit...
-> Le port de vêtements clairs couvrant bien les membres, quand vient le soir, heure d'activité des anophèles...
- Complications du paludisme :
-> accès pernicieux ou paludisme grave : c'est une grande cause de mortalité. Il est caractérisé par des troubles de micro-circulation au niveau du cerveau, des poumons et des reins ;
-> coma ou neuropaludisme : variante de l'accès pernicieux à localisation cérébrale ;
-> fièvre bilieuse hémoglobinurique : hémolyse (destruction des globules rouges) intravasculaire importante avec anémie), vomissements, ictère, insuffisance rénale aiguë ;
-> atteinte pulmonaire: oedème du poumon dont l'origine n'est pas cardiaque.
-En l'absence de traitement, l'évolution de la maladie se fait vers une tendance spontanée aux rechutes.