Didier Deschamps opéré du dos : ces douleurs qui nécessitent une chirurgie
Opéré du dos en novembre 2023, le sélectionneur des Bleus, Didier Dechamps, a donné de ses nouvelles dans la presse fin décembre et se remettrait doucement. Mais quelles sont les raisons d’une chirurgie du dos ? Le Dr Gérald Kierzek, directeur médical de Doctissimo nous répond
Après une année forte en émotions, Didier Deschamps s’est fait discret, même lors du tirage au sort de l’Euro de football. Et pour cause : en novembre, le sélectionneur de l’équipe de France a subi une intervention du dos, après des mois de douleurs qui ne voulaient pas s’atténuer.
Un repos forcé avant de revenir
Rien n’indique une quelconque gravité dans l’état du sélectionneur. Mais Didier Deschamps serait actuellement au repos forcé et ne pourrait reprendre l’activité physique que peu à peu. "Je n'ai pas le choix, je dois me ménager", a-t-il expliqué dans un entretien accordé au Figaro.
Au calme dans sa résidence du sud de la France, Didier Déschamps a tout le temps de se remettre : le prochain amical de la France ne se jouera qu’en mars contre l’Allemagne. Un laps de temps qui devrait lui permettre de récupérer toute sa mobilité.
Les raisons d’une intervention du dos
Si les raisons de son intervention ne sont pas clairement évoquées dans les articles consacrés à Didier Deschamps, notre directeur médical le Dr Gérald Kierzek entrevoit plusieurs raisons possibles, dont une en particulier :
“Les interventions chirurgicales en cas de maux de dos peuvent concerner une sciatique quand elle est persistante, récidivante, ou invalidante. L’objectif c’est de retirer la hernie en cause, c’est-à-dire le disque intervertébral qui comprime le nerf sciatique. Mais cette indication opératoire n’intervient que lorsqu’il y a un échec du traitement médical bien conduit (antalgique, etc.), et un échec des infiltrations. La chirurgie reste quand même rare et après plusieurs années.“
Dans ce cas, la chirurgie peut se faire via une technique traditionnelle, qui est une incision verticale au milieu du dos pour décoller le muscle et aller chercher le disque une technique mini invasive, avec une mini-incision d’1 à 2 cm. "Cela dépend de la l’équipe chirurgicale, du lieu et des habitudes de l'équipe" précise l'expert.
D’autres raisons peuvent décider d’une intervention. “Celle-ci devient obligatoire et urgente quand il y a une paralysie, un syndrome de la queue de cheval (c’est-à-dire, une douleur qui cause des troubles de la miction, de la défection et du périnée) ou si elle est hyperalgique, c’est à dire hyper douloureuse et impossible à calmer, avec un fort retentissement dans la vie quotidienne”.
Enfin, d’autres chirurgies peuvent aussi être envisagées, comme une arthrodèse, qui consiste à fixer des vertèbres entre elles (avec des vis, plaques, toges) en cas de lombalgie chronique.
En cas de canal lombaire devenu trop étroit rétrécit par l’arthrose, un élargissement peut aussi être conseillé via une intervention.