Consultation médicale : le reste à charge passe de 1 à 2 euros dès le 15 mai
Evoquée un temps pour le mois de juin prochain, le doublement de la participation forfaitaire médicale va finalement entrer en vigueur le 15 mai prochain, selon l’Assurance-maladie. Le gouvernement décide donc de faire payer chaque patient 2 euros au lieu d'un suite à une consultation.
Les fameux "un euro de reste à charge" après chaque consultation médicale, instaurés le 1er janvier 2005, vont doubler. Après l’augmentation du reste à charge sur les boîtes de médicaments passant de 50 centimes à un euro - et à quatre euros par transport sanitaire au lieu de deux - depuis le 31 mars, c’est au tour des consultations médicales de voir leur participation forfaitaire doublée.
Une participation instaurée il y a presque 20 ans
En janvier 2005, la participation forfaitaire est introduite, afin de contribuer au financement du système de santé public français. Elle est prélevée sur chaque consultation ou acte réalisé par un médecin (généraliste ou spécialiste), pour chaque examen radiologique ou analyses de biologie, sauf si ceux-ci entrent dans le cadre d’une hospitalisation complète, ce qui entraîne alors une exonération dès le premier jour.
Jusqu’à aujourd’hui, elle était fixée à un euro et son montant n’a pas évolué. Elle est également plafonnée à 4 euros par jour pour les actes effectués par le même professionnel de santé pour le même bénéficiaire. Désormais, selon l’Assurance-maladie, cette somme va être doublée, passant à deux euros par acte.
Une volonté de faire des économies à la Sécurité sociale
L’augmentation de ces franchises risque de toucher fortement au porte-monnaie des plus précaires. C’est pourquoi, en parallèle, le gouvernement précise que le plafonnement de ces prélèvements reste le même, ne pouvant excéder quatre euros de reste à charge par jour sur les actes médicaux et huit euros sur les transports sanitaires. Deux plafonds annuels, pour les franchises et la participation forfaitaire, sont maintenus à 50 euros par an maximum également.
Qui sont les personnes exonérées de ces prélèvements ?
Parmi la population française, les franchises et remboursements forfaitaires ne sont pas appliquées aux mineurs, aux femmes en congé maternité et aux bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire, aux revenus modestes.
Par ailleurs, ces taxes ne s’appliquent pas chez le chirurgien-dentiste, pour les soins pratiqués par une sage-femme ou un auxiliaire médical (infirmière, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste…) ou encore dans le cadre d’une intervention chirurgicale.
Pour tous les autres patients, l’augmentation prendra effet à la mi-mai, afin de permettre une économie de 800 millions d’euros à l’Assurance-maladie, selon le ministre de la Santé.