Puisque l’homéopathie se caractérise par une approche différente du patient, pris dans son intégralité et non pas par rapport aux seuls symptômes, cette discipline sera d'autant plus efficace qu'elle vous sera prescrite par un professionnel formé. Le médecin homéopathe représente ce professionnel de santé, capable de pouvoir prescrire un traitement personnalisé pour chaque situation.
En charge d’apporter une réponse adaptée à chacun de ses patients, le médecin homéopathe est un professionnel de santé formé à l’homéopathie. Son expertise médicale, sur un plan purement conventionnel, sera ainsi complétée par une connaissance des traitements homéopathiques, d’où la nécessité d’une consultation spécifique. Mais tous les médecins (généralistes et spécialistes) sont autorisés à prescrire de l’homéopathie à leurs patients.
L’homéopathe, un médecin formé à l’homéopathie
Qu’elle soit considérée comme une médecine alternative ou comme une médecine complémentaire, l’homéopathie n’en reste pas moins une médecine à part entière. Comme la médecine conventionnelle, l’homéopathie souffre de détracteurs et de personnes sceptiques. Cependant, si l’homéopathie repose sur des principes bien définis (loi de la similitude, principe de la globalité et de l’infinitésimal), elle exige aussi des médecins qui maîtrisent l’ensemble de ces principes et qui font preuve d’une expertise dans les savoir-faire indispensables.
En France, le médecin homéopathe est ce professionnel capable de garantir une application rigoureuse de la discipline et apte, aux termes de la loi, à prescrire des traitements homéopathiques. La formation pour pouvoir prétendre exercer en tant que médecin homéopathe est donc obligatoire et est réservée aux seuls professionnels de santé.
La très grande majorité des plus de 5 000 homéopathes recensés en France exerce sous la dénomination de médecins homéopathes. Ce sont donc des médecins ayant suivi le cursus traditionnel pour obtenir le grade de docteur en médecine qui ont choisi de compléter ce cursus avec une formation supplémentaire pour pouvoir exercer l’homéopathie. Le médecin homéopathe est donc un médecin généraliste et un homéopathe.
L’homéopathie, une formation réservée aux professionnels de santé
Pour pouvoir prétendre à cette formation, il faut impérativement être étudiant ou professionnel de santé déjà en exercice. Deux voies distinctes existent pour suivre cette formation qui s’étalera, en fonction du cursus, sur une, deux ou trois années. Le diplôme universitaire, dispensé par les facultés de médecine, mais aussi les parcours proposés par certaines écoles spécialisées et privées mènent à la reconnaissance officielle.
Les professionnels pouvant prétendre au droit à la prescription sont donc les docteurs en médecine, mais aussi les chirurgiens-dentistes et les vétérinaires. Les pharmaciens ayant suivi la formation spécifique disposent d’une autorisation au conseil officinal. Enfin, depuis 2011, les sages-femmes peuvent prescrire à leurs patientes des traitements homéopathiques en rapport avec la grossesse.
À ces médecins homéopathes doivent se rajouter les médecins généralistes prescrivant des traitements homéopathiques sans pour autant avoir suivi une formation dédiée. Ainsi, tous les médecins sont en droit de prescrire un traitement homéopathique.
Le médecin homéopathe, avant tout un professionnel de santé
Comme la médecine allopathique, l’homéopathie nécessite lors de la consultation chez un homéopathe un examen clinique. Le professionnel dûment diplômé est en mesure de réaliser cet examen clinique dans les mêmes conditions que pour un examen conventionnel. C’est dans l’approche que le médecin homéopathe devra différer ses habitudes de travail avant de pouvoir prescrire le traitement homéopathique le plus adapté. En effet, l’un des grands fondements de l’homéopathie repose sur la globalité, appelant l’homéopathe à prendre en compte le patient dans toute sa globalité et ne pas se limiter aux seuls symptômes ayant poussé ce dernier à consulter.
Le médecin homéopathe, un professionnel à l’écoute
La consultation en homéopathie ne se limite pas, loin de là, à ce seul examen clinique. En effet, puisque l’homéopathie s’attache à son patient dans son ensemble, les symptômes et les caractéristiques de la pathologie concernés ne représentent qu’une partie des données à recueillir par le médecin homéopathe. Pour pouvoir prescrire un traitement personnalisé, le médecin homéopathe va s’attacher à son patient dans sa globalité. Une observation minutieuse permettra au médecin homéopathe de définir la morphologie, le caractère mais aussi la façon de s’habiller du patient.
Dans le même temps, il écoutera l’histoire de ce dernier, en en apprenant plus sur les antécédents familiaux mais aussi son cadre de vie. L’écoute active de l’homéopathe l’amènera à interroger son patient pour ne laisser aucune question sans réponse. Le médecin écrira également les expressions mêmes du patient, caractéristiques de sa façon de parler ou de sa façon de penser. De la sorte, cet examen global permet au médecin homéopathe de connaître son patient, que ce soit en ce qui concerne son profil ou son mode réactionnel (diathèse). Ce n’est qu’à l’issue de cette consultation que le médecin homéopathe pourra prescrire le(s) médicament(s) homéopathique(s) le(s) plus adapté(s), répondant ainsi à un autre principe de l’homéopathie : la personnalisation du traitement.
Conseils du Docteur Patrick Gessant, médecin homéopathe
"Le médecin homéopathe a une double compétence puisqu’il est aussi allopathe et qu’il choisit la meilleure médecine adaptée à chaque cas. Une consultation d’homéopathie est donc également double : une partie classique permettant un diagnostic et une partie plus personnelle permettant d’adapter l’ordonnance à chaque individu et d’aborder les problèmes de terrain et les traitements de fond. Une ordonnance peut comporter des médicaments allopathiques et homéopathiques, les premiers visant des symptômes aigus, les seconds le traitement de fond".
Les preuves scientifiques de l'efficacité de l'homéopathie manquent aujourd'hui pour démontrer un effet supérieur à un placebo. En cas de symptôme inquiétant ou persistant, il est nécessaire de consulter votre médecin. Bien que dénuée d'effets secondaires, l'homéopathie ne doit en aucun cas se substituer à une prise en charge allopathique sans avis médical.