Terrains de sport : les pelouses synthétiques à base de microplastiques bientôt interdites
Chaque année, de nombreux terrains de sport synthétiques sont construits. Mais ils sont vivement critiqués. Leurs pelouses, fabriquées à partir de microplastiques, pourraient bientôt être interdites.
Après les bouteilles d’eau bourrés de microplastiques, places aux terrains de sport. Accusés d'être "contaminés" par ces particules, ils pourraient bientôt disparaître. En effet, la Commission européenne souhaite interdire toutes les parcelles synthétiques d’ici six ans. Une décision drastique, qui fait suite aux nombreux problèmes causés par les particules de plastique.
Vers une interdiction des pelouses synthétiques
« Ces revêtements synthétiques soulèvent des préoccupations quant à leur impact éventuel sur la santé humaine et sur l'environnement, notamment en raison des substances chimiques présentes dans leur composition. Ce questionnement est particulièrement prégnant lorsque ces granulats sont utilisés comme constituants des terrains de sport ou des aires de jeux pour enfants », précisait déjà l’Anses dans un avis scientifique datant de 2018.
Des risques largement suffisants, selon la Commission européenne, pour exiger l’interdiction des pelouses synthétiques à base de microplastiques (en France, il en existe 4400). L’Anses précisait néanmoins que ces particules n’étaient pas jugées, à l’heure actuelle, comme « cancéreuses ».
Ce qui n’empêche pas ces granulats de pneumatiques, utilisés à l’extérieur (pour la pratique de sports ou pour des activités récréatives) ou en intérieur, de se disséminer un peu partout dans notre environnement : on en retrouve ainsi dans les bouteilles d’eau, le lait, les sodas, le sel, le miel, les fruits de mer et les fruits et légumes, mais également dans les biberons ou encore les sachets de thé.
Des particules potentiellement toxiques pour la santé humaine
Bien que les risques engendrés par ces particules sur la santé humaine restent encore flous, de nombreuses données montrent que l'ingestion de certains microplastiques entraîne une dysbiose (un déséquilibre au sein de la flore intestinale), et un dysfonctionnement intestinal chez plusieurs animaux.
A terme, s’il s’avère que ces polluants ont le même effet chez l’homme, ils pourraient « être impliqués dans l’apparition de certaines maladies, notamment cancéreuses ou inflammatoires », précise l’Inserm.