Après un cancer des testicules, le footballeur Sébastien Haller au sommet remporte la CAN
Stoppé dans sa carrière il y a un an et demi par un cancer des testicules, l'avant-centre franco-ivoirien Sébastien Haller, avait repris le chemin des terrains au bout de 6 mois, sous les couleurs du Borussia Dortmund. Il vient de reporter ce week end la Coupe d'Afrique des nations avec la Côte d'Ivoire.
Sur le terrain comme dans la vie, Sébastien Heller est perçu comme un miraculé. Après une blessure à la cheville en début de la CAN 2024 (Coupe d'Afrique des nations de football), l'avant-centre franco-ivoirien a su se rétablir pour revenir en demi-finale et offrir la victoire à son équipe ivoirienne, ce 11 février.. Mais ce n'est pas la première fois que le sportif déjoue les pronostics et montre une santé de fer : il ya tout juste un an il rechaussait les crampons pour le Borussia Dortmund, après avoir lutté pendant 6 mois contre un cancer des testicules.
Un battant aussi dans la vie
En 2022, alors que son transfert était tout juste annoncé, l'annonce de son cancer aurait pu mettre un terme à sa carrière. Les choses se sont enchaînées rapidement pour le sportif : opéré dans la foulée de son diagnostic, Sébastien Haller a ensuite subi quatre cycles de chimiothérapie, et a dû se faire à nouveau opérer à la mi-novembre.
Début janvier 2023, des tests médicaux en amont de sa reprise avec le club se montraient déjà optimistes pour un retour sur les terrains. Une belle récompense pour celui qui n’a jamais cessé de s'entraîner.
Sébastien Haller a d'ailleurs tenu à parler de son parcours publiquement : une vidéo publiée sur son compte Instagram, quelques heures avant la rencontre, le joueur de 28 ans raconte son chemin vers la guérison :
“Je suis resté actif (...), je me suis adapté. Ce n’est pas facile mais à la fin, tu sais pourquoi tu te bats".
Et comme un clin d’œil à sa victoire personnelle, pour ce premier match, le footballeur avait décidé de porter des crampons personnalisés sur lesquels est inscrit f*uck cancer.
Il peut aujourd'hui rajouter une victoire contre le cancer à son actif.
Un cancer rare qui touche les jeunes hommes
Parmi les cancers masculins, le cancer des testicules se distingue très nettement de celui de la prostate par sa rareté, son âge de survenue : s’il représente seulement 1 à 2 % des cancers chez l’homme, il cible cependant des individus encore jeunes, entre 15 et 35 ans selon la Fondation Arc. Les raisons de son apparition ne sont pas connues, mais il est notamment de plus en plus suspecté que cette maladie pourrait être favorisée par l’exposition à des facteurs de risque environnementaux comme les polluants chimiques. Le deuxième facteur le mieux évalué est la présence d’une anomalie congénitale appelée la cryptorchidie.
Quel traitement contre le cancer des testicules ?
Comme l’explique l’Institut Curie, la tumeur se développe le plus souvent à partir des cellules qui produisent les spermatozoïdes : on parle alors de tumeur germinale. Elle se manifeste par une masse anormale lors de la palpation.
Dans le cadre de nombreuses maladies, le diagnostic est essentiel. Plus la pathologie est décelée tôt et plus le patient a de chances de guérison, notamment de par la prise d’un traitement moins lourd. Le cancer du testicule ne provoque pas systématiquement de symptômes spécifiques, mais il est souvent révélé par la présence d’une masse dure localisée au niveau du testicule, d’où l’importance de l’examen palpatoire et de l’autopalpation.
Dans tous les cas, l’ablation chirurgicale du testicule est le traitement initial. Suivent ensuite et selon le stade évolutif de la tumeur, soit une surveillance active, soit la mise en place d‘un traitement par une chimiothérapie ou une radiothérapie. Dans ce cas, un recueil de sperme est proposé avant le début des traitements, afin de prévenir d’éventuelles conséquences de ceux-ci sur la fertilité des patients.
Bonne nouvelle cependant, dans la grande majorité des cancers du testicule, le taux de survie à 5 ans dépasse les 80 à 90 %.