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  • Myélome multiple : de "sérieux espoirs de guérison" pour l’Académie de médecine

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    Lecture 2 min.
    Sihem Boultif
    Sihem Boultif Journaliste santé

    Maladie grave, le myélome multiple est un cancer qui touche la moelle osseuse. Egalement appelé maladie de Kahler, le myélome multiple touche les plasmocytes, qui vont proliférer, envahir la moelle osseuse et finir par détruire l’os. Fort heureusement, les traitements ont fait des progrès et l’Académie de médecine parle aujourd’hui de "sérieux espoirs de guérison" pour cette maladie.

    Le myélome multiple est un cancer affectant la moelle osseuse. Il entraîne la prolifération des plasmocytes et à terme une destruction de la structure osseuse.

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    Plus de 5 000 cas par an

    Cette pathologie "représente 1 à 2 % des cancers et 10 à 12 % des hémopathies malignes, avec environ 5400 nouveaux cas par an en France" rappelle l’Académie de médecine. Le myélome multiple est par ailleurs une pathologie du sujet âgé. En effet, "l’âge médian au moment du diagnostic est proche de 70 ans, un tiers des patients ayant alors plus de 75 ans et un cinquième plus de 80 ans".

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    Un diagnostic de plus en plus fin

    Maladie grave, le myélome multiple est néanmoins de mieux en mieux diagnostiqué et traité. Et c’est ce que souhaite souligner l’Académie de médecine comme le précise le Pr François Bricaire qui en est membre : "En évoquant le myélome multiple, l’Académie de médecine souhaite évoquer les points importants qui ont trait à cette pathologie et veut rappeler les progrès faits, car cela reste une maladie grave".

    En effet, selon l’Académie de médecine, les "années récentes ont vu s’affiner les critères diagnostiques et pronostiques" et "le traitement progresse depuis environ 20 ans de façon continue et soutenue".

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    La guérison, désormais envisageable...

    Les progrès sont tels que l’Académie de médecine ne se prive pas de parler de guérison. "Le mot de guérison n’est plus tabou" écrivent les Sages dans leur communiqué.

    S’il ne s’agit pas d’une guérison au sens strict, il est question pour certains patients d’âge avancé de "bénéficier, même sans éradication définitive de leur maladie, de son contrôle prolongé tout en maintenant une qualité de vie correcte, grâce à des médicaments au profil de tolérance amélioré" avec une espérance de vie "identique" aux patients sans myélome.

    ... grâce à des traitements de plus en plus efficaces

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    En une vingtaine d'années, cette maladie a vu d'importants progrès thérapeutiques. Aux médicaments historiques (les agents alkylants) ont succédés les immunomodulateurs et les inhibiteurs du protéasome, puis les anticorps monoclonaux anti CD38. Plus récemment encore, les immunothérapies innovantes utilisant des anticorps dits bispécifiques ou couplés à une toxine, et des thérapies cellulaires du type chimeric antigen receptor T-cell therapy (CAR-T) constituent de nouvelles armes.

    Avec un tel arsenal, les prises en charge permettent de cibler différemment les cellules tumorales et d'envisager de nombreuses combinaison ou séquençage thérapeutique. Ces possibilités continuent également de s'étoffer avec plusieurs médicaments approuvés chaque année au niveau européen.

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    L’Académie reste vigilante

    Si elle salue tous les progrès réalisés, l’Académie nationale de médecine reste vigilante, sur deux points en particulier :

    • "Les développements à venir de l’immunothérapie, et la nécessité de soutenir une recherche académique de qualité dans ce domaine (s’agissant notamment des stratégies CAR-T)" ;
    • "La vigilance, qui doit être maintenue sur l’accès à ces nouveaux traitements, tous onéreux – accès à ce jour globalement bon dans notre pays, mais avec des questions persistantes sur la rapidité d’accès et la fixation d’un juste prix, questions à l’ordre du jour du groupe de travail de l’Académie sur les médicaments onéreux du cancer".
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