Virus oncolytiques : un premier patient teste un virus 'tueur de cancer'
Des scientifiques ont injecté au premier humain un nouveau virus qui tue le cancer. Il s’agit du virus Vaxinia, conçu pour cibler spécifiquement les cellules cancéreuses.
En 2018, près de 382 000 nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués en France. Cette maladie représente la première cause de décès chez l’homme et la deuxième chez la femme. Une société d'immuno-oncologie - City of Hope et Imugene Limited - avance aujourd'hui une nouvelle arme contre ce fléau. Il s’agit d’un virus oncolytique, qui cible les cellules cancéreuses tout en augmentant simultanément la réponse immunitaire au cancer.
Une première thérapie virale oncolytique est en cours chez l’homme
Déjà testé avec succès sur des animaux, le virus Vaxinia fait officiellement l’objet d’un premier essai clinique chez l’homme. Au total, 100 participants - atteints de tumeurs solides métastatiques ou avancées - recevront le virus oncolytique (un virus génétiquement modifié).
"Nos recherches précédentes ont démontré que les virus oncolytiques peuvent stimuler le système immunitaire pour répondre et tuer le cancer, mais aussi activer le système immunitaire pour qu'il soit plus réactif aux autres immunothérapies, y compris aux inhibiteurs de points de contrôle", a déclaré Daneng Li MD, chercheur principal du département d'oncologie médicale et de recherche thérapeutique de City of Hope.
Les inhibiteurs de points de contrôle sont les nouveaux médicaments d'immunothérapie qui ont bouleversé la prise en charge des cancers (le mélanome a été le premier à en bénéficier, mais aujourd'hui les indications de ces traitements sont beaucoup plus large : cancer du poumon, du sein triple négatif...). Mais certains patients rechutent, ne répondent plus ou peu à ces immunothérapies. Selon les premiers résultats chez l'animal, les virus oncolytiques pourraient améliorer l'efficacité de ces traitements.
Autrement dit, le virus détruirait non seulement les cellules cancéreuses, mais les amènerait également à "se révéler" auprès du système immunitaire, devenant ainsi plus reconnaissables et vulnérables quand une immunothérapie est associée.
Le premier essai doit comparer une administration de ce virus directement dans la tumeur ou par voie intraveineuse. Une fois la sécurité de ce médicament assuré et sa posologie idéale déterminée, d'autres patients recevront le virus associé à une immunothérapie.
Si le premier essai s’avère être une réussite, les patients atteints de tumeurs cancéreuses du côlon, du poumon, du sein, de l'ovaire ou encore du pancréas pourraient en bénéficier.
Cancer et récidive : les facteurs de risque
Les symptômes d’un cancer peuvent disparaître un certain temps, parfois plusieurs années, avant que la maladie ne resurgisse. C’est ce que l’on appelle une récidive ou une rechute - c’est-à-dire la réapparition de cellules cancéreuses, au même endroit ou dans une autre région du corps.
Certains "facteurs" renseignent sur les risques qu'a ce cancer de récidiver. Il s’agit de l’âge, de la taille de la tumeur, du grade du cancer, du surpoids ou de l’obésité… Chaque cancer a ses propres "facteurs de risque de récidive".
Pour éviter une rechute ou la repérer le plus précocement possible, suivre les recommandations des médecins est essentiel, tout comme le fait de se rendre à toutes les consultations prévues / réaliser tous les examens (analyses de sang, scanners, échographies…). Mener une vie saine est également primordial. Le tabac, l'acool ou encore les produits gras doivent être réduits, voire éliminés.