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  • Dès septembre, dépistage gratuit de quatre IST pour les jeunes : une mesure cruciale !

    Publié le  , mis à jour le 
    Lecture 3 min.
    en collaboration avec Dr Gérald Kierzek (Directeur médical de Doctissimo)

    Le dépistage sans ordonnance et gratuit pour les moins de 26 ans est possible dès le 1er septembre.

    À partir du 1er septembre, les jeunes pourront se faire dépister gratuitement et sans ordonnance pour quatre infections sexuellement transmissibles (IST) majeures. Cette initiative vise à lutter efficacement contre la propagation de l'hépatite B, de la syphilis, de la chlamydia et de la gonorrhée, des infections en recrudescence ces dernières années.

    Dès le 1er septembre, tous les jeunes de moins de 26 ans vivant en France pourront bénéficier d'un dépistage gratuit et sans ordonnance pour quatre IST (hépatite B, syphilis, chlamydia et gonorrhée) dans les laboratoires de biologie médicale et les centres de dépistage et de prévention. Cette nouvelle disposition s'ajoute à la gratuité des préservatifs pour cette même tranche d'âge.

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    Une réponse à l'augmentation alarmante des IST

    L'augmentation des cas d'IST en France est préoccupante. En 2021, plus de 160 000 nouveaux cas de chlamydia ont été enregistrés, tandis que les cas de gonorrhée ont presque doublé en 5 ans. De même, la syphilis connaît une résurgence inquiétante, notamment chez les jeunes. L'hépatite B, bien que moins fréquente grâce à la vaccination, reste une préoccupation majeure de santé publique.

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    Un dépistage gratuit sans ordonnance : en pratique

    A partir de septembre, toute personne de moins de 26 ans pourra venir en laboratoire pour se faire dépister, sans avoir besoin d’être allé voir un médecin, gynécologue ou sage-femme. A son arrivée, il devra remplir un questionnaire –sur ses symptômes, ses pratiques sexuelles et ses vaccins principalement. Les résultats permettront "au biologiste médical d’orienter le patient vers les dépistages les plus pertinents et les modalités d’auto-prélèvement les plus adaptées, au regard de ses pratiques sexuelles et conformément aux recommandations scientifiques".

    Si le test s’avère positif, le biologiste médical recevra ou appellera le ou la patiente pour l’orienter vers la structure de soins adaptée.

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    Pour les mineurs qui n’auraient pas le consentement d’un titulaire de l’autorité parentale, ils seront redirigés dans un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic.

    Des chiffres alarmants et une initiative saluée

    Selon le ministère de la Santé, cette initiative s'inscrit dans une démarche globale de prévention et de sensibilisation à la santé sexuelle. Elle permet de lever les obstacles à la prévention, en permettant à davantage de jeunes de connaître leur statut et de recevoir un traitement rapidement si nécessaire.

    L'accès simplifié au dépistage est crucial pour une détection précoce et un traitement rapide des IST. Les jeunes, particulièrement vulnérables, représentent une tranche d'âge où la prévention doit être renforcée. En éliminant le coût et la nécessité d'une ordonnance, cette mesure vise à réduire les inégalités d'accès aux soins et à améliorer la santé sexuelle de la population.

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    Faciliter l'accès aux soins : un enjeu crucial

    La mise en place du dépistage gratuit et sans ordonnance pour les jeunes est un pas décisif vers une meilleure gestion des IST en France. Cette initiative pourrait inspirer d'autres pays à adopter des mesures similaires, contribuant ainsi à une meilleure santé sexuelle mondiale. En attendant, les jeunes Français peuvent se préparer à profiter de cette nouvelle opportunité dès septembre, pour un avenir plus sain et mieux protégé.

    J’ai pris un risque ou le préservatif a craqué : comment réagir ?

    Le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste et directeur médical de Doctissimo, rappelle les bons réflexes en cas de prise de risque, quel que soit votre âge.

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    Premièrement, il est impératif d’agir rapidement après un rapport à risque. Certaines interventions ont une fenêtre d'action limitée :

    • Pour le VIH, un traitement post-exposition (TPE) peut être administré dans les 48h (72h maximum) et au mieux dans les 4 heures après le rapport à risque ;
    • Pour éviter une grossesse non désirée, la contraception d'urgence doit être prise rapidement également dans les 3 jours ou 5 jours selon le médicament utilisé ;
    • Vérifier le statut vaccinal (hépatite B…).

    En cas de prise de risque, vous pouvez contacter :

    • Un médecin ;
    • Un centre spécialisé dans les IST (comme les CEGGID - dont la liste est disponible en ligne) ;
    • ⁠Un centre de planning familial ;
    • Une association spécialisée ;
    • Un service d’urgence (seuls les services d’urgence à l’hôpital sont habilités à prescrire et délivrer le traitement post-exposition au VIH).
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    Ces professionnels pourront évaluer les risques et recommander les actions appropriées. Idéalement, s’y rendre avec son ou sa partenaire.

    Il est important de se faire dépister régulièrement si l'on a des rapports sexuels non protégés. Le dépistage permet de diagnostiquer et traiter précocement les IST, limitant ainsi leur propagation et leurs complications potentielles. Il existe même en pharmacie des TROD (Test Rapide d’Orientation Diagnostique) de dépistage ou même des auto-tests à réaliser soi-même.

    En cas d'IST diagnostiquée, il faudra :

    • Suivre scrupuleusement le traitement prescrit, sans l'interrompre (notamment antibiotiques)
    • Ne pas s'automédiquer
    • Continuer à utiliser des préservatifs pendant le traitement
    • Informer son/ses partenaire(s) pour qu'ils puissent aussi se faire dépister et traiter si nécessaire

    "Après un épisode d'IST, il est crucial de continuer à se protéger lors des rapports sexuels. À l'exception de certaines souches de papillomavirus et des hépatites A et B, il n'existe pas de vaccin contre la plupart des IST. Pour les hommes ayant des rapports avec d’autres hommes, la PreP (trithérapie préventive) peut être proposée" ajoute le Dr Kierzek.


    Sources
    • Entretien avec le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste et directeur médical de Doctissimo
    • PLFSS 2023
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