Le vaccin contre la méningite devient obligatoire dès 2025
C’est désormais officiel : le nouveau calendrier vaccinal publié par les autorités sanitaires prévoit de rendre obligatoire, à partir de 2025, la vaccination contre la méningite pour tous les nourrissons.
Nous évoquions il y a quelques semaines les nouvelles recommandations de la Haute autorité de santé (HAS) au sujet de la vaccination contre la méningite. Les autorités sanitaires ont suivi cet avis et ont mis à jour le calendrier vaccinal. A compter de 2025, la vaccination de l’ensemble des nourrissons contre la méningite sera obligatoire.
Un vaccin partiellement obligatoire, actuellement
Pour l’heure, la vaccination contre la méningite est obligatoire chez les nourrissons, mais seule la souche C des bactéries causant la méningite est concernée. Dès l’an prochain, à partir du 1er janvier, l’ensemble des souches de méningocoques - les bactéries causant la maladie - seront obligatoires, pour les enfants de moins d’un an. Soit les souches A, B, W, Y en plus de la C.
Une recrudescence de cas qui inquiètent les autorités
Suite au "rebond de ces infections graves" et la "reprise de la circulation des méningocoques en France", les autorités de santé ont donc pris la décision de rendre obligatoire ce vaccin, qui sera tétravalent. Il sera administré aux enfants en trois doses, à 3 puis 5 et enfin à 12 mois. La souche B est elle, couverte par une autre injection.
Les méningites, des infections graves potentiellement mortelles
Les méningites sont des infections virales ou bactériennes qui touchent les méninges, qui sont les enveloppes du cerveau. En dépit du traitement, 5 à 10 % des patients atteints par une méningite à méningocoques décèdent dans les 24 à 48 heures qui suivent l’apparition des symptômes. La méningite à méningocoque est responsable de séquelles chez 10 à 20 % des survivants : lésions cérébrales, perte de l’audition ou de la vue, troubles de l’apprentissage, amputations. En l’absence de traitement, c’est une maladie mortelle dans la moitié des cas.
"On connaît la gravité de la maladie chez le nourrisson" indique le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste et directeur médical de Doctissimo. "A cet âge, les enfants ne peuvent se plaindre d’un mal de tête et le diagnostic de fièvre est difficile" ajoute-t-il. Pour le médecin, cette décision permet d'améliorer la prévention, en cette période de recrudescence des cas.
"Il y avait en quelque sorte un trou dans la raquette, avec certaines souches du méningocoque pour lesquelles la vaccination était obligatoire et pas pour les autres". Ce ne sera plus le cas, dès l’année prochaine.