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  • Diagnostic de démence, 1 patient sur 10 pourrait en réalité souffrir d’une maladie réversible

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    Lecture 2 min.

    Un patient sur dix diagnostiqué avec démence souffrirait en réalité d’une maladie traitable

    Selon une récente étude, plus d’une personne sur dix diagnostiquée avec une démence pourrait souffrir finalement d’une maladie hépatique courante... et surtout traitable !

    Selon une étude publiée en juin, 13 % des personnes diagnostiquées avec une démence pourrait avoir été diagnostiqués à tort. Les symptômes associés à une perte de mémoire incurable pourraient, dans certains cas, être liés à une maladie tout à faire réversible, l’encéphalopathie hépatique (HE) déclenché par une cirrhose du foie.

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    La cirrhose, à l’origine de la confusion

    L’étude a porté sur 68 000 personnes dans la soixantaine, ayant reçu un diagnostic de démence entre 2009 et 2019. Parmi ces participants, l’équipe a également examiné les résultats d’analyses sanguines pour déterminer les niveaux de certains composés afin de les aider à calculer un score de fibrose-4 ou FIB-4 – un test courant pour la cirrhose.

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    La cirrhose du foie, conséquente à une consommation excessive d'alcool, l'obésité ou une hépatite virale accumule en effet du tissu cicatriciel dans l’organe. Comme les cicatrices empêchent le foie de filtrer les toxines du sang comme il le devrait, celles-ci s’accumulent et peuvent affecter le cerveau à long terme, entraînant une encéphalopathie hépatique.

    Des symptômes qui se ressemblent, mais tout à fait réversibles

    La frontière apparente entre démence et EH peut être fine. Tout comme la démence (un diagnostic donné par défaut), les premiers symptômes de l’encéphalopathie hépatique comprennent la confusion, l’oubli, les changements de personnalité ou d’humeur, les changements dans les habitudes de sommeil et les difficultés à écrire.

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    À mesure qu'elle progresse, la maladie peut également provoquer des mouvements inhabituels ou lents, des mains et des bras tremblants, une anxiété extrême et une confusion plus prononcée, une élocution confuse et des convulsions. Cependant, contrairement à la démence, qui ne fait qu’empirer avec le temps, l’encéphalopathie hépatique peut être complètement inversée avec un traitement approprié, des antibiotiques spécifiques et des suppléments nutritionnels.

    Pour les auteurs de l‘étude, la révélation est importante : "Cela signifie que des milliers de personnes ont peut-être été informées à tort qu’elles souffraient de cette maladie incurable qui ôte la mémoire – alors qu’en réalité, leurs problèmes sont réversibles", ajoutent-ils.

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    Un biais à vérifier davantage

    Le fait de sensibiliser davantage aux effets de la cirrhose est donc un indispensable pour le Dr Jasmohan Bajaj, gastro-entérologue à l’origine de l’étude. "Avec le vieillissement de la population, le risque de chevauchement entre l'encéphalopathie hépatique et la démence a augmenté et doit être pris en compte. Une cirrhose non diagnostiquée et une potentielle encéphalopathie hépatique peuvent être une cause traitable ou contribuer à un déficit cognitif chez les patients diagnostiqués avec une démence".

    Et même si les experts et psychiatres répliquent depuis qu’ils savent "distinguer la démence de l’EH", tous s’accordent à dire que personne ne devrait recevoir un diagnostic de démence sans que les causes physiques permettant d'exclure une confusion soient exclues. "Des tests simples doivent toujours être effectués, notamment un test de la fonction hépatique" répondait le Dr Rob Howard, professeur de psychiatrie de la vieillesse à l'University College de Londres dans le Daily mail.

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    Sources
    • Silvey S, Sterling RK, French E, Godschalk M, Gentili A, Patel N, Bajaj JS. A Possible Reversible Cause of Cognitive Impairment: Undiagnosed Cirrhosis and Potential Hepatic Encephalopathy in Patients with Dementia. Am J Med. 2024 Jun 26:S0002-9343(24)00398-X. doi: 10.1016/j.amjmed.2024.06.014. Epub ahead of print. PMID: 38942345.
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