Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) : un nouvel outil de dépistage peut aider au diagnostic
Un nouvel outil de dépistage composé de 5 questions pourrait aider à diagnostiquer les personnes atteintes de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO).
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie méconnue, et silencieuse, caractérisée par un essoufflement important, une toux chronique et des expectorations. En France, elle n’est pas rare, puisqu’elle touche 7,5% de la population. Afin d’améliorer son diagnostic, des chercheurs ont peut être trouvé la solution : utiliser un outil de dépistage en 5 questions.
Un outil composé de 5 questions
Le nouvel outil - développé en partenariat avec le "National Heart Lung and Blood Institute" et composé de 5 questions - a été examiné de près par les chercheurs de la revue Jama Network.
Pour ce faire, ils ont testé l’efficacité de l’outil (nommé CAPTURE) d’octobre 2018 à avril 2022 auprès de 4325 participants âgés de 45 à 80 ans.
Tous les candidats ont du répondre au questionnaire. Puis, les résultats ont été analysés par l’équipe de recherche.
Les participants ont ensuite passé un test respiratoire en cabinet appelé débit expiratoire de pointe (PEFR) qui mesure la force d’expiration et la fonction pulmonaire.
Détail important : les candidats qui obtenaient un score de 5 ou 6 au test CAPTURE n’avaient pas besoin de passer le test respiratoire PEFR. Au lieu de cela, ils devaient passer immédiatement des examens permettant de confirmer la présence de BPCO.
53 patients ont été diagnostiqués grâce au questionnaire
Si le questionnaire a permis d’identifier 53 participants souffrant d’une forme de la maladie "modérée à sévère", il a également fourni 479 faux positifs.
De fait, les chercheurs envisagent de modifier les questions afin d’améliorer la précision de l’outil.
"Je pense qu’il s’agit d’une étape prometteuse vers un outil de dépistage facile à utiliser pour les médecins de soins primaires. Néanmoins, les performances de cet outil de dépistage pourraient être meilleures : seulement environ la moitié des personnes diagnostiquées avec une MPOC ont eu un test de dépistage positif", notent les scientifiques.