Covid-19 : cette montre connectée vous alerte en cas d’infection
Au Liechtenstein, près de 1200 personnes ont testé un bracelet intelligent capable de repérer le Covid-19 avant même l'apparition des premiers symptômes. Une première.
Ce bracelet connecté a pu détecter le coronavirus chez les deux tiers des participants, avant même qu’ils soient testés positifs.
Le bracelet repérerait le Covid dans 68% des cas
Pour cette étude, 1163 participants âgés de moins de 50 ans ont porté chaque nuit un bracelet connecté à un smartphone, de mars 2020 à avril 2021.
Les participants devaient noter leurs activités et excès (consommation d'alcool, prise de médicaments, usage de drogues récréatives...) susceptibles d'affecter les résultats.
Le bracelet-capteur Ava surveillait également neuf "biomarqueurs" : la respiration des volontaires, leur fréquence cardiaque, leur température poignet-peau et leur perfusion cutanée (l’approvisionnement en sang dans tout le corps).
Ces données, habituellement utilisées par les femmes pour déterminer leurs périodes de fertilité, devaient aider l'algorithme du bracelet à détecter précocement une infection.
Une fonction que la montre a brillamment rempli : les fluctuations de l'organisme lui ont permis de repérer le coronavirus chez 45 des 66 participants, et ce dès la période d'incubation - soit deux jours avant que les premiers symptômes apparaissent.
L'infection était ensuite confirmée par un test PCR ou un test par anticorps.
"Au cours des premiers stades d'une infection virale, parfois avant même que les symptômes n'apparaissent, le rythme cardiaque des personnes a tendance à s'accélérer et leur corps se réchauffe. Ils commencent également à respirer plus rapidement et les infections peuvent également avoir un effet sur leur circulation sanguine", précisent les chercheurs.
Au total, l'algorithme a permis de repérer l'infection chez 68 % des cas.
Des résultats à confirmer
Néanmoins, l’équipe de scientifiques a conclu que cette étude comportait des limites. La sensibilité du bracelet était inférieure à 80% et la taille de l'échantillon était trop petit pour confirmer l'efficacité de l'outil à grande échelle.
Un constat partagé par le Dr Kierzek.
"Avec Omicron, on est face à une maladie plutôt bénigne, il ne faut donc pas faire stresser inutilement la population avec ce type de gadget, qui ne montre pas, en prime, une efficacité parfaite."
Les tests se poursuivent néanmoins aux Pays-Bas et les chercheurs espérent obtenir des résultats convaincants pour cette fin d’année.