Covid-19 : ce que l’on sait des variants BA.4 et BA.5, nouvelles souches d'Omicron
Deux nouvelles souches du variant Omicron, les sous-variants BA.4 et BA.5, ont été détectés sur le sol français. Responsables de plusieurs vagues de contaminations, ils font l'objet d'une surveillance renforcée.
Alors que le nombre de contaminations au Covid-19 continue de grimper, deux nouveaux variants viennent d’être détectés en France : BA.4 et BA.5. Découverts en Afrique du Sud, en décembre et janvier dernier, où ils sont responsables d’une explosion de cas dans le pays (70 % des souches séquencées), ils présentent des mutations supplémentaires, laissant craindre une augmentation de leur transmissibilité.
Sur le sol français, leur présence est encore minime d’après l'Agence nationale de santé publique : "Au 21 avril, un cas de BA.4 et deux cas de BA.5 ont été identifiés en France".
BA.4 et BA.5 présentent deux "mutations d’intérêt"
Tout comme le variant Omicron, BA.4 et BA.5 ont été classés "variants d'intérêt" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ils ont été détectés dans plus d'une vingtaine de pays comme le Botswana, l'Australie, la Chine, l'Angleterre ou encore le Danemark.
La mutation F486 serait associée à une réduction de la neutralisation des anticorps. Autrement dit : l’efficacité vaccinale serait susceptible de diminuer. Quant à la mutation L452R, elle permettrait au virus d’infecter plus facilement les cellules humaines.
"On peut donc avoir affaire à un variant plus transmissible qu’Omicron et échappant à l’immunité acquise et vaccinale, mais pas nécessairement à une souche associée à une plus grande sévérité", explique Antoine Flahault, médecin épidémiologiste et directeur de l'Institut en santé globale de l'université de Genève, à "La Dépêche du Midi".
Plus transmissibles et plus résistants aux vaccins
Cela signifie que BA.4 et BA.5 sont susceptibles de résister aux vaccins et d’être plus transmissibles qu’Omicron. Mais ces sous-variants ne seraient pas toutefois plus dangereux.
"Certes, de nouveaux variants apparaissent, mais c’est la vie naturelle d’un virus. Son objectif est de survivre et donc de varier, mais il n’est pas forcément plus dangereux. Nous allons devoir apprendre à vivre avec partout, tout le temps", souligne le Dr Kierzek.
Pour le moment, aucune nouvelle vague n'est pas à l'ordre du jour en France et en Europe car "aucun élément épidémiologique ou clinique préoccupant ne leur est associé", atteste l'Agence nationale de santé publique.
Aux États-Unis, un autre sous-sous-variant d’Omicron inquiète les autorités - le BA.2.12.1 - à l’origine d’une hausse des contaminations dans l’État.