Votre allure de marche, un indicateur de futures difficultés motrices ?
D’après des chercheurs américains, les marcheurs lents auraient davantage de risques de faire face à des troubles de la mobilité sur le long terme que les personnes ayant une allure de marche soutenue.
S’il est important de lutter contre la sédentarité pour prévenir certains troubles et maladies notamment en marchant, se déplacer trop lentement pourrait présager des difficultés motrices, selon une étude américaine publiée le 18 juillet 2019 dans la revue Journal of the American Geriatrics Society.
Plus de risques de déficience motrice chronique
Pour parvenir à ce constat, les chercheurs ont mesuré la vitesse de marche de 337 personnes âgées de 70 à 79 ans entre 2002 et 2011, en prenant en compte leur allure normale et rapide, leur capacité à réaliser une tâche intellectuelle en marchant et à se déplacer lorsque le chemin est étroit. Au début de l’étude, aucune d’entre elles n’avait de difficultés à parcourir 400 mètres, ni à monter dix marches d’escalier sans s’arrêter.
A la fin des huit années de suivi, 60,5% des participants avaient plus de mal le faire et donc à se mouvoir. Une proportion qui incluait davantage de marcheurs lents que de marcheurs rapides, ont noté les scientifiques. Et presque 40% d’entre eux ont développé une déficience motrice chronique, c’est-à-dire des difficultés à bouger tout ou partie du corps perdurant au moins deux ans. Les femmes, les personnes obèses, diabétiques, souffrant de douleurs au genou, ayant des difficultés respiratoires et présentant des symptômes de dépression étaient plus à risque.
La vitesse de marche comme outil diagnostique de troubles et maladies ?
Selon les chercheurs, “une vitesse de marche trop lente à allure normale et dans des conditions complexes peut être un indicateur clinique d’un futur risque de difficultés motrices”. Un outil diagnostique dont les médecins auraient tout intérêt à se servir, d’après eux.
Des résultats qui rejoignent ceux d’une autre étude publiée en 2018 qui montrait que les marcheurs lents avaient plus risques de décès, notamment par maladies cardiovasculaires.