• Actualités
  • Alzheimer : la protéine CBP restaure la mémoire chez la souris

    Publié le  , mis à jour le 
    Lecture 2 min.

    La suite après cette publicité

    Vaincre la maladie d'Alzheimer, qui touche des millions de personnes dans le monde, est un des enjeux thérapeutiques majeurs de la médecine d'aujourd'hui. C'est pourquoi les chercheurs du monde entier traquent actuellement différentes substances et mécanismes, dans l'espoir d'empêcher le développement de cette maladie. Dans ce cadre, des chercheurs américains viennent de tester les effets de la stimulation de la production d'une protéine, la CBP, chez la souris, avec des résultats positifs.

    La suite après cette publicité

    Les protéines A bêta à l'origine de la maladie d'Alzheimer

    La maladie d'Alzheimer est une maladie neurodégénérative sévère se caractérisant par une altération majeure de la mémoire. Les scientifiques ont découvert il y a quelques années que cette altération était notamment corrélée à la présence anormalement importante d'une protéine, appelée bêta amyloïde ou “A bêta“. Cette protéine va bloquer la fabrication des souvenirs en détruisant les synapses, point de jonction entre deux neurones.

    D'où les tentatives actuelles des chercheurs d'empêcher la formation de la protéine bêta-amyloïde, toxique pour les synapses et pour les neurones, ou de compenser son action délétère sur le système nerveux.

    La suite après cette publicité

    Renforcer les synapses pour lutter contre Alzheimer

    Pour y parvenir, des chercheurs de l'université de San Antonio (Texas) ont injecté un virus inoffensif codant pour une protéine, la CBP, dans l'hippocampe (partie du cerveau clef pour l'apprentissage et la mémorisation) de souris “Alzheimer“ (souris génétiquement modifiées pour développer cette maladie). Cette CBP (CREB Binding Protein) va permettre de stimuler l'activité d'une autre protéine, appelée CREB, impliquée dans le renforcement des synapses.

    Ensuite des tests d'apprentissage et de mémorisation -trouver la sortie d'un labyrinthe sous l'eau et s'en souvenir le lendemain- ont été effectués sur ces souris, des souris Alzheimer non injectées et des souris en bonne santé.

    Résultat, les souris Alzheimer ayant reçu l'injection ont amélioré leurs performances par rapport à des souris Alzheimer non injectées, et ce sans que leur niveau de protéines bêta-amyloïde n'ait diminué. Leur capacités de mémorisation étaient même redevenues comparables à celles des souris en bonne santé !

    Des résultats encourageants

    La suite après cette publicité

    Le Dr Salvatore Oddo et son équipe estiment donc que la restauration du niveau de CREB suffirait à elle seule à restaurer la mémoire, indépendamment de la concentration en protéines bêta-amyloïde.

    Mais il ne s'agit pour le moment que d'une expérience chez la souris : de nombreux travaux sont encore nécessaires pour transposer cette découverte à l'homme, si tant est que rehausser le niveau de CREB suffise à inverser le processus de dégradation de la mémoire, et ce sur le long terme : comment effectuer le transfert de gènes sans injecter directement les virus porteurs dans l'hippocampe humain ? L'amélioration de l'activité des neurones empêchera-t-elle leur mort ? Un médicament simple d'accès et bien toléré pourra-t-il in fine augmenter l'expression de cette protéine CBP ?

    Autant de questions auxquelles répondront de nouvelles études dans les années à venir. En attendant, cette découverte texane d'une possible inversion du processus de dégradation de la mémoire offre déjà de nouvelles pistes de recherche thérapeutique. Jean-Philippe Rivière Sources : - “Effect of memory gene in Alzheimer's explored“, NHS Choices, 15 décembre 2010, article accessible en ligne - “ CBP gene transfer increases BDNF levels and ameliorates learning and memory deficits in a mouse model of Alzheimer's disease”, Oddo S et coll., Proceedings of the National Academy of Sciences, décembre 2010, résumé accessible en ligne - “ Protein restores learning, memory in Alzheimer's-model mice“, site de l'université de San Antonio, 14 décembre 2010, article accessible en ligne Photo : le Dr Salvatore Oddo, site de l'université de San Antonio

    La suite après cette publicité


    Partager sur :

    Newsletter Bien Vieillir

    Recevez nos dernières actualités pour rester en forme

    Doctissimo, met en oeuvre des traitements de données personnelles, y compris des informations renseignées dans le formulaire ci-dessus, pour vous adresser les newsletters auxquelles vous vous êtes abonnés et, sous réserve de vos choix en matière de cookies, rapprocher ces données avec d’autres données vous concernant à des fins de segmentation client sur la base de laquelle sont personnalisées nos contenus et publicités. Davantage d’informations vous seront fournies à ce sujet dans l’email qui vous sera adressé pour confirmer votre inscription.

    Merci de votre confiance

    Découvrez toutes nos autres newsletters.

    Découvrir