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  • Amputée des 4 membres après une IVG : le CHU de Bordeaux condamné

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    Lecture 2 min.
     David Bême
    David Bême Rédacteur en chef

    chirurgie

    Le CHU de Bordeaux a été condamné après l’amputation des quatre membres d’une femme qui avait contracté une infection nosocomiale dans le cadre d’une IVG.

    Le CHU de Bordeaux condamné pour prise en charge défaillante

    Selon le journal Sud Ouest, un collectif d'experts du tribunal administratif de Bordeaux a rendu ses conclusions et condamné le CHU pour prise en charge défaillante. "Aucun élément ne permet de limiter la part de responsabilité du CHU dans la survenance du dommage", déclarent les magistrats. L’établissement est condamné à verser une provision de 300 000 euros en vue d'une future indemnisation.

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    De son côté, l’établissement estimait n’avoir commis aucune faute, jugeant que ce type de complication très rare était impossible à diagnostiquer plus tôt.

    Mais pour cette jeune Bordelaise, plusieurs faits ne plaident pas en faveur du CHU.

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    Retour sur les faits

    En 2011, Priscilla Dray, jeune commerçante bordelaise de 36 ans, subit une IVG au CHU de Bordeaux. Après une intervention sans problème, elle souffre le lendemain d’une forte fièvre et de douleurs qui la font revenir à la maternité. L’interne de garde lui retire son stérilet, effectue des prélèvements et la renvoie sur son lieu de vacances au Cap Ferret, sans antibiotique. Les résultats n’arriveront que trois jours plus tard, révélant la présence d'un “streptocoque pyogène de type A“, une bactérie mangeuse de chair.

    Durant la nuit et le lendemain, son état empire. Le médecin de garde de la presqu’ile diagnostique une septicémie, prescrit une antibiothérapie par injections et ordonne immédiatement son transfert aux urgences gynécologiques du CHU. Arrivée à midi, elle ne recevra l’antibiothérapie prescrite qu’à 17H suite à d’évidents dysfonctionnement, après qu’un anesthésiste prenne enfin conscience de l’urgence. Mais pour lutter contre l’infection généralisée, l’organisme a déjà mobilisé la circulation sanguine pour les seuls organes vitaux, sacrifiant les extrémités. Les membres n’étant plus irrigués se nécrosent, la seule solution est l’amputation. Quelques semaines plus tard, Priscilla Dray sera amputé de ses deux jambes, d’un avant-bras et d’une main.

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    Pour la plaignante, une prise en charge plus rapide aurait permis d’éviter la nécrose et l’amputation des 4 membres. Le premier jugement du Tribunal lui a donné raison. Le médecin de garde, un gynécologue-obstétricien, a également été mis en examen pour "blessures involontaires".

    Des complications rarissimes

    Les complications suite à des IVG sont effectivement extrêmement rares. Selon une étude conduite en 2006 sur le sujet, "Le taux global de complications immédiates (hémorragies, perforations utérines, déchirures cervicales) oscille entre 0,01 et 1,16 %. Les complications ne sont pas plus nombreuses qu’avec l’IVG médicamenteuse".


    Sources

    Sud Ouest - 3 janvier 2017

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