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  • Asthme : pas de crise à la maison !

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    Lecture 3 min.

    Lutter à la maison contre le tabagisme passif et les allergènes domestiques pourrait réellement changer la vie de votre enfant asthmatique. Grâce à des conseils spécifiques, il est possible de réduire le nombre de crises ainsi que leur intensité... En France, des conseillers médicaux en environnement peuvent vous aider. Zoom sur ces professionnels de santé avec le Pr. Deblay, pneumologue au centre hospitalier de Strasbourg.

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    L'asthme touche en France plus de trois millions de personnes, dontun tiers a moins de 15 ans. Même s'il existe des traitementsde plus en plus efficaces, la prévention reste primordialepour éviter les crises. Ainsi, une vaste enquêtetémoigne de l'efficacité de la lutte contre lesallergènes domestiques.

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    Améliorer le quotidien des enfants asthmatiques

    Alors que les pics de pollution atmosphérique sont tantredoutés des asthmatiques, d'autres dangers bien pluscommuns sont minimisés. Ainsi, l'ennemi se trouve bien plussouvent dans la maison qu'à l'extérieur.L'environnement domestique recèle nombre d'allergènescapables de déclencher des crises : tabagisme passif,fumée de cheminée, acariens, moisissures, poilsd'animaux, plantes d'intérieur... Les pièges nemanquent pas ! Pourtant certaines mesures de préventionpermettent de réduire réellement les symptômesdes petits asthmatiques. C'est aujourd'hui une certitude àla lecture des résultats de la plus vaste enquêteconduite sur le sujet (1).

    Plus de 900 petits asthmatiques âgés de 5 à 11ans et atteints de symptômes modérés àsévères ont été répartis en deuxgroupes. La moitié d'entre eux abénéficié d'un programme spécifiqued'éviction des allergènes : élimination de lafumée de cigarette et des cafards, mise en place d'unpurificateur d'air, création d'une zone de sommeil saine(exclusion des animaux domestiques, pas de moquette, aspiration destentures), housses anti-acariens... Les autres n'ont rienchangé à leurs habitudes. Résultats, lesenfants qui vivaient dans un environnement sain ont vu leurssymptômes diminuer deux mois après le début del'étude. Au terme des deux ans de suivi, ils ont ainsigagné 37 jours sans signe d'asthme. Enfin, l'évictiondes acariens et des cafards a permis de réduiredrastiquement l'intensité des symptômes.

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    La place des conseillers en environnement

    En adoptant des mesures simples, cette nouvelle étude prouveque les interventions familiales peuvent changer la vie desenfants. Pour le Pr. Frédéric Deblay, pneumologue aucentre hospitalier de Strasbourg, ces résultats confortentpar leur ampleur l'utilité de l'éviction desallergènes. Pionnier dans ce domaine, le Pr. Deblay ainitié dès 1990 la formation des conseillersmédicaux en environnement. Au nombre d'une quarantaine enFrance, ces professionnels de santé sont les relais logiquesentre le médecin et le domicile du patient. “En 1999, uneétude conduite en partenariat avec l'association Asthme etAllergies a prouvé que le duo allergologue-conseiller enenvironnement permettait d'améliorer l'adhésion despatients à leur traitement ainsi que l'éviction desallergènes au domicile“ précise-t-il. Leur rôleest multiple :

    - Un rôle diagnostic : Face à un asthme dontl'origine est difficile à déterminer, le conseilleren environnement peut par sa visite au domicile décelerl'origine de l'asthme allergique mieux que ne peut l'imaginer lemédecin depuis son cabinet ; - Un rôle thérapeutique : Sur place, ilspeuvent aider à l'éviction des allergènes dansle domicile. Grâce à des conseilspersonnalisés, il est possible de réduire le nombreet l'intensité des crises mais également le recoursaux médicaments.

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    Les patients ne peuvent pas recourir directement à cesconseillers, c'est leur médecin qui jugera del'utilité de l'intervention de ce professionnel. “Faceà un asthme, le médecin procède à uninterrogatoire clinique qui lui permettra de d'identifier l'origineallergique. Ce soupçon devra être confirmé pardes tests cutanés capables de vérifier laprésence d'anticorps spécifiques. La dernièrepartie de l'enquête est de prouver que le patient estexposé à cet allergène dans son environnementdomestique. Pour les allergies aux acariens, des bandelettesréactives à tremper dans la poussièrepermettront de révéler aisément laprésence d'acariens. Dans ce cas, un conseillermédical en environnement pourra proposer un programmeciblé“ précise le Dr Deblay.

    Une expérience française sanséquivalent

    De la cave au grenier, quelques mesures de préventiondevraient vous permettre de limiter les manifestations allergiqueset les crises.

    Mais le rôle des conseillers médicaux en environnementest beaucoup plus spécifique et l'éviction desallergènes dépend de chaque domicile et de chaquetype d'allergie. Leur mission s'intègre naturellement dansle principe d'éducation thérapeutique soulignépar les dernières recommandations de prise en charge et lesbrochures éditées par l'Agence nationaled'accréditation en santé (2). “Par ailleurs,l'utilité des conseillers en environnement aété confortée lors de la publication du Plannational santé environnement en juin 2004. Dans ce domaine,la France est à la pointe. Alors que s'ouvrent dansplusieurs universités des formations spécifiques,notre expérience intéresse fortement les autres pays“conclut le Pr. Deblay.

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    David Bême

    1 - N Engl J Med. 2004 Sep 9;351(11):1068-80. 2 - Brochure “Mieux vivre avec son asthme“ - Anaes - mai 2004

    Les patients peuvent obtenir directement cette brochure enécrivant à l'Association Asthme et Allergies (3 rueHamelin - 75116 Paris) ou en téléphonant aunuméro vert : Asthme & Allergies infos service : 0800 19 20 21


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