Baisser la tension pour protéger les neurones
Environ 85 % des plus de 65 ans souffrent d'hypertension. Or ce trouble ne menace pas seulement le cur, mais également le cerveau. Cela peut provoquer des atteintes visibles telles que des accidents vasculaires cérébraux. Mais cela peut aussi être à l'origine de problèmes “silencieux“, tels qu'une atteinte progressive des tous petits vaisseaux du cerveau. Ceux-ci vont s'abîmer petit à petit à cause de la tension trop élevée, sans donner de symptômes immédiats. Mais au bout de plusieurs mois ou années, des signes de démence et des troubles moteurs apparaissent. Cela pourrait même favoriser l'apparition de dépressions. Pour la première fois, des chercheurs français et australiens ont montré qu'une baisse de la pression artérielle permettait de ralentir la progression des troubles, et même de les stopper. Pour mesurer cet effet, les scientifiques ont comparé deux groupes, l'un a qui ils ont donné un anti-hypertenseur, l'autre bénéficiant d'un placebo. Puis ils ont comparé des images du cerveau obtenues par IRM avant et après traitement. Chez les patients sous anti-hypertenseur, il y avait deux fois moins de nouvelles lésions des petites artères du cerveau. Et ces atteintes étaient dans tous les cas moins étendues. Cette étude montre ainsi l'importance de lutter très tôt contre l'hypertension. Si les médicaments sont utiles, il faut rappeler que les premières mesures pour combattre ce fléau sont une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.
Source : Communiqué Inserm, septembre 2005