Cancer : 1,74 milliard d’euros consacré à la stratégie décennale de lutte contre les cancers
Le gouvernement a fait part du budget accordé à la lutte contre les cancers sur les dix prochaines années, soit une augmentation de 20% des moyens par rapport à ceux consacrés au précédent Plan cancer. Parmi les 4 axes de la stratégie : l’amélioration de la prévention, avec la réduction de 60 000 cancers évitables par an.
“Notre Institut salue les engagements forts pris par le président de la République et le Gouvernement autour de 4 objectifs ambitieux au service des Français”. Dans un communiqué paru le 4 février 2021, l’Institut national du cancer (INCa) a fait part des moyens qui seront attribués à la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 : un financement global de près de 1,74 milliard d’euros, dont un financement complémentaire de 284 millions d’euros pour les 5 prochaines années.
Moins de cancers évitables et plus de dépistages
Cela correspond à une augmentation de près de 20% des moyens par rapport à ceux accordés au précédent Plan cancer. Le but : “réduire significativement le poids des cancers dans le quotidien des Français”, en améliorant la prévention, limitant les séquelles, luttant contre les cancers de mauvais pronostic et s’assurant que ces progrès bénéficient à tous.
En ce qui concerne la prévention, le gouvernement s’est ainsi fixé comme objectif la réduction de 60 000 cancers évitables par an ; en effet, selon l’INCa, “40 % des nouveaux cas de cancers détectés chaque année sont attribuables à nos modes de vie (consommation de tabac, consommation excessive d’alcool, alimentation déséquilibrée et manque d’activité physique)”. La réalisation d’un million de dépistages supplémentaires à l’horizon 2025 est également espérée, le nombre de dépistages étant aujourd’hui de 9 millions par an.
Améliorer la qualité de vie des patients
Autre objectif : la réduction de 2/3 à 1/3 des patients souffrant de séquelles 5 ans après le diagnostic et ainsi l’amélioration de leur qualité de vie. “Avec l’amélioration de la survie, de manière globale, et la chronicisation de la maladie, le poids des séquelles s’accroît. L’amélioration de la qualité de vie des patients et anciens patients est un impératif”, souligne l’INCa.
Le gouvernement se donne également pour mission de lutter contre les cancers de mauvais pronostic chez l’adulte et chez l’enfant. “Des cancers qui nécessitent une très forte impulsion, sinon les progrès seront limités : faire progresser les traitements de cancers dont le taux de survie à 5 ans reste très faible ou n’évolue pas.”
Des mesures qui auront “un impact direct et durable”
Le dernier axe vise à faire bénéficier ces progrès à tous au travers de mesures transversales telles que “la lutte contre les cancers de l’enfant, la lutte contre les inégalités, le continuum recherche-action, l’enrichissement du service rendu à nos concitoyens sur l’ensemble du territoire, la mobilisation de l’échelon européen et international, et la mobilisation des données et de l’intelligence artificielle”.
L’INCa, qui se charge de mettre en œuvre cette stratégie, a expliqué que 65 nouvelles actions sur les 234 que contient cette dernière seront déployées cette année. “L’ensemble des équipes de l’Institut national du cancer, ses partenaires, l’ensemble de la communauté de la cancérologie, sont d’ores et déjà mobilisés pour s’attaquer aux défis de la cancérologie des 10 prochaines années”, affirme Thierry Breton, directeur général de l’INCa. “Les mesures auront un impact direct, et durable, sur la vie de nos concitoyens, et ce dès les premières années de mise en œuvre de cette stratégie.”