Cancer des os : le soja pourrait améliorer le traitement post-opératoire
D’après une étude américaine, certaines isoflavones, substances que l’on retrouve dans le soja, ont permis de réduire significativement la viabilité et la prolifération des cellules cancéreuses des os in vitro tout en réduisant l’inflammation chez des modèles animaux.
L’ostéosarcome est le cancer osseux le plus fréquent chez les adolescents et les jeunes adultes. Son traitement consiste généralement en une chirurgie, associée à une chimiothérapie pré et post-opératoire. Une thérapeutique lourde qui peut entraîner des inflammations durant la régénération osseuse et ralentir la guérison. Mais le soja pourrait venir à bout de ces effets indésirables, selon une étude américaine publiée le 15 septembre dans la revue Acta Biomaterialia.
Réduction de 90% de la prolifération des cellules cancéreuses
Les scientifiques se sont penchés sur cette plante dont les effets bénéfiques sur la santé osseuse et certains cancers sont déjà connus car elle contient des phyto-œstrogènes ou isoflavones. Ils ont testé son efficacité sur l'ostéosarcome en élaborant des échafaudages d’os grâce à une imprimante 3D. Ceux-ci contenaient des échantillons de cellules cancéreuses et de cellules saines. Trois isoflavones ont alors été injectées dans ces échantillons : la génistéine, la daidzéine et la glycitéine.
Résultat : après 11 jours, la génistéine a entraîné une réduction de 90% de la viabilité et de la prolifération des cellules cancéreuses. Les deux autres composants ont amélioré la croissance des cellules saines de manière significative. L’utilisation de ces trois substances a également permis de réduire l’inflammation chez des modèles animaux.
Une piste de traitement à développer
“Il n’y a pas beaucoup de recherche dans le domaine des composés médicinaux naturels dans les dispositifs biomédicaux, explique Susmita Bosa, co-auteure de l’étude, dans un communiqué. En utilisant ces produits naturels, nous pouvons faire la différence pour la santé humaine avec très peu ou pas d’effets secondaires, bien que le contrôle de la composition reste une question cruciale.”
Selon elle, ces résultats “font progresser nos connaissances pour offrir de nouvelles approches thérapeutiques qui utilisent des greffons osseux synthétiques comme véhicules pour l’administration d’un médicament”.