Chlorpyrifos : un insecticide toxique toujours autorisé en Europe
Toujours autorisé et utilisé dans l’Union Européenne, le chlorpyrifos est associé à plusieurs troubles du développement chez l'enfant (déficit de QI, lésions cérébrales, autisme...). La Commission européenne doit se prononcer d'ici janvier 2020 sur le renouvellement de l'autorisation de cet insecticide.
Après le glyphosate, un autre pesticide fait parler de lui : le chlorpyrifos. Utilisé dans nos cultures en France et dans certains pays européens, plusieurs études mettent en avant sa toxicité sur notre santé et plus encore celle de nos enfants.
Le chlorpyrifos, qu’est-ce que c’est ?
L’Agence européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) est notamment en charge d’évaluer la toxicité de substances actives contenues dans les pesticides. “Ces substances peuvent être des produits chimiques ou des micro-organismes, y compris des virus, qui permettent au produit de remplir sa fonction”, rapporte l’agence. Le chlorpyrifos est l’une d’entre elle. Et grâce aux données rapportées par l’EFSA, l’ONG Pesticide Action Netword Europe a pu montrer que le chlorpyrifos était le pesticide perturbateur endocrinien le plus présent dans les fruits et légumes en Europe. Si l’étude menée par l’Efsa est en cours, elle reste importante en ce qu’elle servira de base à la Commission européenne lorsqu’elle décidera en janvier prochain de renouveler ou non la licence de cet insecticide.
Pourquoi est-il dangereux pour notre santé ?
Selon les études scientifiques, ce produit chimique serait toxique pour le développement neuronale chez l’homme, affectant tout particulièrement les nourrissons et les enfants. In utero, ce pesticide exposerait les enfants à des retards mentaux, des déficits de QI, des déficits de l’attention ou encore une augmentation de la fréquence de l’autisme. Si l’Efsa avait déjà mis en lumière la toxicité de cette substance pour les consommateurs en faisant diminuer les niveaux résiduels autorisés en 2015 et 2016, ce pesticide aujourd'hui légal en Europe a tout de même été interdit par huit pays européens pour usage agricole.