Lytos et Lithos : alerte sur le risque de confusion entre un médicament et un complément alimentaire
L’Agence Nationale de Sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) alerte les professionnels de santé et les patients sur le risque de confusion entre le Lithos, un complément alimentaire, et le Lytos, un médicament prescrit dans le traitement de l’ostéoporose.
Un nouveau cas de confusion entre le médicament Lytos (clodronate de sodium tétrahydraté) et le complément alimentaire Lithos (citrate de potassium et de magnésium) a été signalé à l'ANSM lors de leur sa dipensation en pharmacie. Le laboratoire Riemser Pharma changera son étiquetage secondaire en 2023. En attendant, pour éviter toute confusion, l'agence rappelle les recommandations élaborées en 2017 à l’attention des patients, des professionnels de santé et des grossistes répartiteurs.
Deux produits de santé aux noms proches mais aux indications très différentes
La prononciation de ces deux produits étant la même et leurs écritures très proches, l’ANSM et l’Anses mettent en garde sur le risque de confusion et d’erreurs médicamenteuses.
C'est pourquoi, ils rappellent dans un communiqué les indications pour chaque molécule :
- Le Lithos est un complément alimentaire commercialisé par Biohealth Italia. Il est prescrit en cas de fortes pertes de liquides (transpiration excessive, diarrhées, diurèse etc.).
- Le Lytos est un médicament du laboratoire Riemser Pharma GmbH indiqué pour certains cas graves d’hypercalcémie(augmentation du taux de calcium dans le sang) en relais de la forme injectable et dans certaines destructions du tissu osseux accompagnées ou non d’hypercalcémie.
Recommandations pour les professionnels de santé et les patients
Pour éviter toute confusion, l’ANSM recommande aux médecins de prescrire systématiquement le médicament Lytos "en dénomination commune internationale (DCI) en plus de son nom commercial".
Quant au complément alimentaire Lithos, et de façon générale pour tous les compléments alimentaires, l’Agence demande aux prescripteurs "d’ajouter le statut du produit (complément alimentaire), de les séparer des médicaments et d’ajouter si possible la mention ‘à titre de conseil’ sur les prescriptions".
Il est conseillé aux pharmaciens de vérifier auprès du prescripteur en cas de doute sur les informations indiquées sur l’ordonnance à cause d’une écriture peu lisible. Ils doivent être sûrs de la substance active du produit et de son indication. S’il s’agit d’une commande orale ou informatique du produit au grossiste répartiteur, même chose, le pharmacien doit vérifier la substance active du produit prescrit.
La prudence et la vigilance concernent également les grossistes répartiteurs. L’ANSM leur demande de toujours vérifier s’il s’agit du complément alimentaire ou du médicament lors des commandes passées oralement ou par écrit par les officines.
Enfin, si un patient a le moindre doute, il doit interroger son pharmacien ou son médecin.